PARIS, 25 octobre (Reuters) – Les autorités françaises sont en pourparlers avec l’avionneur Airbus (AIR.PA) ce qui pourrait conduire à une expansion du record multinational de règlement des pots-de-vin convenu en 2020, ont déclaré mardi les procureurs.
La publication française Mediapart rapporte qu’Airbus fait l’objet d’une enquête sur des allégations de corruption dans la vente de 21 avions à réaction à la Libye en 2007, dans le cadre d’une enquête plus large sur les relations avec la Libye sous l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi.
Airbus s’est refusé à tout commentaire.
Mediapart a déclaré qu’Airbus s’approchait d’un nouveau règlement – connu en France sous le nom d’accord d’intérêt public ou CJIP, qui implique généralement des amendes en échange du report des poursuites pénales – avec les procureurs des finances du PNF pour des transactions passées en Libye.
« Je peux confirmer que des discussions sont en cours avec Airbus en vue de conclure la CJIP sur des sujets qui s’inscrivent dans le prolongement de ceux impliqués dans la CJIP 2020, mais qui ne peuvent pas être traités à ce moment-là », a déclaré un porte-parole du PNF par courrier électronique.
Les procureurs ont refusé de commenter davantage.
Une personne proche des discussions a confirmé qu’elle était préoccupée par l’accord avec la Libye, demandant à ne pas être nommée car les pourparlers restent confidentiels jusqu’à ce que l’accord soit officialisé.
En 2020, Airbus a reconnu dans une déclaration conjointe avec les procureurs son utilisation passée de pots-de-vin et a accepté de payer 3,6 milliards d’euros (3,6 milliards de dollars) d’amendes à la France, à la Grande-Bretagne et aux États-Unis, dont 2,1 milliards d’euros aux autorités françaises.
CJIP France 2020 cite la corruption, la fraude et le blanchiment d’argent d’agents étrangers dans la vente d’avions et de satellites.
Cela fait suite à une enquête de quatre ans qui a mis en évidence l’utilisation d’un réseau mondial d’intermédiaires et de paiements clandestins étalés sur plusieurs années, déclenchant des dizaines de litiges satellitaires entre Airbus et d’anciens agents qualifiés de « partenaires commerciaux ».
L’avionneur a subi un changement de direction majeur depuis le début de l’enquête initiale en 2016 et affirme qu’il dispose désormais d’un système de conformité sophistiqué. Il reste sous la surveillance de ses activités approuvée par le tribunal jusqu’au début de l’année prochaine.
(1 $ = 1,0043 euros)
Reportage de Juliette Jabkhiro et Tim Hepher; Écrit par Tim Hepher; Edité par Richard Lough et David Holmes
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