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Un consortium dirigé par les principaux actionnaires du géant français de la technologie en difficulté Atos, partenaire informatique des Jeux olympiques de Paris et de l’armée française, a retiré une offre de sauvetage du groupe, a annoncé mercredi la société.
Atos, qui exploite des supercalculateurs pour la dissuasion nucléaire française et est également le fournisseur informatique du tournoi de football Euro 2024, est embourbé dans une dette de près de cinq milliards d’euros (5 milliards de dollars).
Au début du mois, le conseil d’administration de l’entreprise a préféré une proposition de restructuration financière faite par un consortium dirigé par le cabinet de conseil numérique Onepoint à celle proposée par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Onepoint, dirigé par l’homme d’affaires français David Layani, a déclaré dans un communiqué que « les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution à long terme pour la restructuration financière et la mise en œuvre » de ses projets.
Mais dans un communiqué mercredi, Atos a déclaré que l’EPEI de Kretinsky était intéressé par la reprise des négociations.
Elle a publié une lettre du 25 juin adressée au président d’Atos, Jean-Pierre Mustier, dans laquelle l’EPEI souhaitait négocier « sur une base exclusive » et annoncer un accord de principe dans les plus brefs délais.
Kretinsky a fait fortune dans le secteur énergétique en Europe centrale grâce à son groupe EPH, valant un milliard de dollars.
Ces dernières années, il est également devenu un acteur majeur de la scène médiatique française et a amassé une fortune estimée par le magazine Forbes à plus de 9 milliards de dollars.
Le consortium Kretinsky négociait depuis des mois pour racheter une partie d’Atos, révisant à deux reprises son offre, avant l’échec des négociations en février.
Le communiqué de la société a reconnu l’offre de Kretinsky de reprendre les négociations sans donner d’avis.
Atos a indiqué qu’il élaborait un nouveau plan de restructuration pour tenir compte du retrait de Onepoint et a ajouté que son objectif de parvenir à un « accord définitif de restructuration financière » d’ici juillet restait inchangé.
Atos, en proie à des difficultés financières depuis trois ans, a insisté sur le fait que ses difficultés ne perturberaient pas ses opérations pendant les Jeux olympiques, qui débuteront le 26 juillet.
L’entreprise fournira des résultats en temps réel, gérera plus de 300 000 accréditations et supervisera la cybersécurité des Jeux olympiques.
Atos est également un important fournisseur du gouvernement et l’État français a offert 700 millions d’euros pour ses activités stratégiquement importantes, notamment l’informatique avancée, les « systèmes critiques » et les produits de cybersécurité.
Sans fournir plus de détails, le cabinet a indiqué dans un communiqué que les négociations avec l’État français étaient terminées et que l’accord serait signé mercredi.
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