Regiorail, une entreprise de fret ferroviaire active en France, fruit d’une joint-venture entre la société de logistique belge Eurorail et la société américaine Railroad Development Corporation, va plus que doubler son activité combinée routière et ferroviaire cette année. L’activité de l’entreprise de fret courte ligne a été stimulée non seulement par les deux axes de trafic repris de SNCF Fret dans le cadre du plan de retraite de l’entreprise, mais aussi par le très fort intérêt manifesté par les chargeurs pour le transport bas carbone.
L’une des liaisons en question relie Paris-Valenton et Perpignan, à la frontière franco-espagnole, cinq fois par semaine, tandis qu’une autre relie Valenton et Marseille-Miramas, avec également cinq fréquences hebdomadaires. Les deux lignes sont exploitées sous le nom de Novatrans.
S’adressant aux médias français dans une interview, le PDG Brice Devinoy a déclaré que l’entreprise pourrait être intéressée par la reprise d’autres axes de trafic rentables que Fret SNCF continue de sous-traiter à d’autres compagnies ferroviaires. « De nouvelles opportunités pourraient donc émerger au cours des trois prochaines années. Cependant, notre ambition à court terme est de stabiliser les activités combinées routières et ferroviaires, qui représenteront cette année 25 à 28 pour cent de notre chiffre d’affaires, contre un peu plus de 10 pour cent l’année dernière.
Nouveaux services et trains hybrides
Le dernier succès de Regiorail a été sa nomination pour assurer la traction d’un service de livraison ferroviaire réactivé transportant de l’eau en bouteille entre les sites de production du géant de l’agroalimentaire Danone dans le nord de la France et les entrepôts de la chaîne de distribution Carrefour. Une nouvelle expansion de l’activité pourrait avoir lieu au cours du second semestre 2024 avec le projet de Regiorail de lancer un trafic transfrontalier en wagons conventionnels entre la France et l’Allemagne. D’autres liaisons – nationales et internationales – pourraient suivre à partir de l’année prochaine.
Regiorail souhaite également investir dans des locomotives hybrides (électriques/diesel), mais rechigne au prix demandé – 25 pour cent plus élevé qu’une locomotive électrique ou diesel de grande puissance. « Même si certains de nos clients sont prêts à travailler avec nous pour réduire ces différences (de prix), les coûts d’acquisition restent trop élevés pour une entreprise de notre taille. Surtout, on ne comprend pas pourquoi le gouvernement ne prévoit pas d’aide particulière pour réduire ces disparités. Des pays européens comme l’Espagne l’ont fait, alors pourquoi pas nous ?
Améliorer la qualité des services du Régiorail
Devinoy a souligné que Regiorail a atteint une note de qualité de service de 95 pour cent sur les deux itinéraires au cours de la période janvier-juillet 2024. Commentant ces débuts prometteurs, il a souligné que Regiorail souhaite aller plus loin en termes de qualité de service. « Notre objectif est de porter cette note à 98 % d’ici septembre 2024. Pour y parvenir, nous nous appuyons sur la flexibilité et la réactivité des moyens que nous avons mis en œuvre sur cette route Nord-Sud. »
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