Environ 80 entreprises françaises sont enregistrées au Gabon, a indiqué Etienne Giros, président du Conseil des investisseurs français en Afrique (CIAN), un organisme dont les membres couvrent les quatre cinquièmes de l’activité économique française sur le continent.
De petites entreprises, des commerçants, des restaurants, des avocats, des compagnies d’assurance et des sociétés de services financiers se sont ajoutés au nombre total de victimes, a-t-il déclaré à l’AFP.
Le Gabon deviendra en 2022 la première destination des exportations françaises parmi les six membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), qui comprend également le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République du Congo et la Guinée équatoriale.
Huile, manganèse, nourriture
Les entreprises françaises vendent pour 536 millions d’euros de biens au Gabon, selon les chiffres du ministère des Finances, principalement des produits agricoles et alimentaires, des biens d’équipement, des biens électriques et électroniques, des équipements informatiques, des biens intermédiaires et des produits pharmaceutiques.
groupe minier Érametl’une des plus grandes entreprises françaises au Gabon, a annoncé mercredi avoir suspendu ses activités « pour la sécurité du personnel et la sécurité des opérations », mais a ajouté plus tard qu’elle reprendrait progressivement ses activités.
L’entreprise emploie 8 000 personnes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest riche en pétrole et en minéraux, et sa filiale locale extrait le minerai de manganèse, un minéral utilisé dans la fabrication de l’acier et des batteries, de Moanda, la plus grande mine de manganèse au monde.
Le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse après l’Afrique du Sud.
Filiale Eramet journal de bande dessinée extrait 90 pour cent du manganèse du Gabon, le reste étant géré par la société chinoise CICMHZ.
appartenant à Eramet Sérag Parallèlement, l’unité exploite le chemin de fer Transgabonais, la seule ligne ferroviaire du pays.
Géant de l’énergie Énergie totale est présent depuis 1928 au Gabon, quatrième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne et membre de l’Union OPEP cartel.
Pas d’« exode soudain »
TotalEnergies a déclaré à l’AFP que l’entreprise était « mobilisée pour assurer la sécurité de son personnel et de ses opérations, ce qui était une priorité absolue » après le coup d’État.
TotalEnergies exploite sept sites d’extraction pétrolière au Gabon ainsi qu’un réseau de plusieurs dizaines de stations-service et a investi l’an dernier dans le secteur forestier gabonais.
Maurel & Fêteune autre société d’exploration et de production d’hydrocarbures, a déclaré mercredi que la situation au Gabon n’affectait pas sa localisation et que les affaires fonctionnaient normalement.
Plusieurs entreprises françaises fortement exposées au Gabon ont connu une baisse du cours de leurs actions immédiatement après le coup d’État. TotalEnergies Gabon, Maurel & Prom et Eramet ont tous chuté de plus de 20 pour cent mercredi.
Giros a déclaré qu’il était trop tôt pour évaluer l’impact final du coup d’État sur les entreprises françaises, mais il a ajouté qu’il ne s’attendait pas à un « exode soudain ».
(avec les nouvelles du câble)
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