[1/2] Un cargo navigue à côté du pont de Crimée dans le détroit de Kertch, en Crimée, le 14 mars 2023. REUTERS/Alexey Pavlishak
PARIS, 23 avril (Reuters) – La France, l’Ukraine et les États baltes d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie ont exprimé leur consternation après que l’ambassadeur de Chine à Paris a remis en question la souveraineté d’États ex-soviétiques comme l’Ukraine.
Interrogé sur sa position quant à savoir si la Crimée fait ou non partie de l’Ukraine, l’ambassadeur chinois Lu Shaye a déclaré dans une interview diffusée vendredi à la télévision française qu’historiquement, elle faisait partie de la Russie et avait été offerte à l’Ukraine par l’ancien dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev.
« Ces pays de l’ex-Union soviétique n’ont pas de statut réel en vertu du droit international car il n’y a pas d’accord international pour établir leur statut souverain », a ajouté Shaye.
La France a répondu dimanche en exprimant sa « pleine solidarité » avec toutes les nations alliées concernées, qui, selon elle, avaient obtenu leur indépendance « après des décennies d’oppression ».
« En Ukraine en particulier, elle a été reconnue internationalement à l’intérieur de ses frontières, y compris la Crimée en 1991, par l’ensemble de la communauté internationale, y compris la Chine », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Le porte-parole a ajouté que la Chine devrait préciser si ces commentaires reflètent ou non sa position.
Les trois États baltes et l’Ukraine, tous anciennement membres de l’Union soviétique, ont réagi de la même manière que la France.
« C’est étrange d’entendre une version aussi absurde de ‘l’histoire de Crimée’ de la part d’un représentant du pays qui est si méticuleux sur son histoire millénaire », a écrit sur Twitter Mykhailo Podolyak, un assistant présidentiel ukrainien.
« Si vous voulez être un acteur politique majeur, n’imitez pas la propagande extérieure russe. »
Le ministère chinois des Affaires étrangères n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters.
Reportage de John Irish et Ryan Woo, écrit par Juliette Jabkhiro, édité par Hugh Lawson
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