C’est ainsi que les Juifs, dont la francité ne fait aujourd’hui aucun doute, ont été ciblés il y a 80 ans, dénoncés par leurs voisins français, jusqu’à ce que la France devienne finalement complice de l’Holocauste. Grâce à de fortes protections juridiques contre l’antisémitisme après l’Holocauste, personne ne parle aujourd’hui des Juifs observant un régime casher, des jupes longues portées par les femmes juives, des chapeaux ou turbans portés par certaines femmes juives, des robes des hommes juifs, des barbes. qui s’étendent à mi-hauteur de leur poitrine, ils kippa, ou des universitaires demandant aux gens de les aider à allumer les lumières des universités le jour du sabbat. Personne n’appelait cela «l’esclavage» lorsqu’une femme juive religieuse marchait derrière son mari et saluait les amis de son mari uniquement à distance.
Quatre-vingts ans plus tard, les musulmans ont été diabolisés avec l’aide des médias et des intellectuels à travers la « Loi de principes renforçant le respect des valeurs républicaines », la « Charte des Imams » et l’invention de ce qu’on appelle l’Islam français. L’Islam est décrit comme une religion dangereuse qui nécessite une surveillance et une oppression massives, et les musulmans sont présentés comme une menace réelle pour la « civilisation », les « traditions » et les « valeurs » du pays. A propos de cette dernière interdiction, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré que cette dissimulation n’est pas seulement une « attaque politique », mais aussi un « acte de prosélytisme » et « une tentative de convertir les gens à l’islam ».
Selon la formulation du ministère de l’Éducation nationale, il est impossible de savoir à quelle religion un élève adhère lorsqu’il entre en classe : seulement quelques minutes plus tard, peut-être lorsqu’on lui demandera son nom, « on saura clairement qui est musulman ! » En d’autres termes, le nom d’étudiant musulman peut aussi être interprété comme une « violation ». En effet, le leader d’extrême droite Éric Zemmour a suggéré que les noms musulmans devraient également recevoir des noms français. Alors que l’ancien ministre de l’Intérieur de Macron, Gérald Darmanin, a critiqué Marine Le Pen pour sa « indulgence envers les musulmans », pourquoi pas ?
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