Macron a déclaré aux membres du cabinet qu’il s’entretiendrait la semaine prochaine avec tous les dirigeants politiques rivaux dans le but d’élaborer « un projet de loi et également un référendum », ont déclaré à l’AFP des sources sous couvert d’anonymat.
Le leader centriste de 45 ans a déclaré début août qu’il prévoyait d’annoncer des « initiatives politiques majeures » après les vacances d’été.
Dans une interview avec Le point Hebdomadaire politique publié mercredi, le dirigeant français a développé le thème – tout en soulignant son objectif de réduire « de manière significative » l’immigration.
« Un référendum a toujours été une option et j’ai bien l’intention de prendre une autre voie », a-t-il déclaré au magazine.
Obligation d’obtenir des résultats
Cela signifie que la situation que nous connaissons est intenable et que nous devons réduire considérablement l’immigration, à commencer par l’immigration clandestine. Nous avons l’obligation d'(obtenir) des résultats », Macron dit.
Le gouvernement a réussi à négocier plusieurs nouvelles lois avec le soutien des partis d’opposition, mais il reste le pilier de Macron. réforme des retraites plus tôt cette année, ils ont dû le faire en utilisant des pouvoirs exécutifs d’urgence – ce qui a provoqué la colère de nombreux électeurs.
Macron, qui aime affirmer que la réforme en France fait partie de son ADN politique, est impatient de relancer son deuxième et dernier mandat, bloqué suite à son échec à obtenir une majorité aux élections législatives de juin 2022.
Des rumeurs d’un référendum ont émergé à plusieurs reprises au cours de ses six années de mandat, notamment après le soi-disant « Gilet jaune » manifestations antigouvernementales en 2018-2019 lorsque Macron a proposé de réduire le nombre de membres du parlement national.
Sous la Cinquième République française, créée en 1958, le président pouvait convoquer un référendum national, mais ce pouvoir n’a été utilisé que neuf fois depuis.
Le Parlement européen a été convoqué pour la dernière fois en 2005 pour un référendum sur la nouvelle constitution européenne, que le gouvernement du président Jacques Chirac a perdu dans un revers retentissant.
Les référendums nationaux en France depuis 1958 (Ve République)
28 septembre 1958 Constitution de la Ve République : Oui
8 janvier 1961 Autonomie algérienne : Oui
Accord d’Evian du 8 avril 1962 (conduisant à la pleine indépendance de l’Algérie) : Oui
28 octobre 1962 Suffrage universel aux élections présidentielles : Oui
27 avril 1969 Réforme du Sénat et régionalisation : Non
23 avril 1972 Élargissement de l’UE (adhésion du Royaume-Uni, de l’Irlande, du Danemark et de la Norvège) : Oui
6 novembre 1988 Autonomie de la Nouvelle-Calédonie : Oui
20 septembre 2992 Traité de Maastricht : Oui
24 septembre 2000, réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans : Oui
29 mai 2005 Traité constitutionnel de l’UE : Non
Manque de soutien
Les pourparlers de la semaine prochaine rassembleront Macron avec tous les dirigeants des partis politiques d’opposition, dont Marine Le Pen du Parti national de droite – qui avait auparavant refusé de négocier avec le président.
Les principales priorités du gouvernement incluent l’adoption d’une législation visant à lutter contre l’immigration clandestine et la criminalité.
Confronté à un déficit important et à la pression des agences de notation internationales, le gouvernement devrait rencontrer des difficultés majeures pour obtenir une majorité sur le budget 2023/24. Le gouvernement s’est engagé à prendre des mesures potentiellement impopulaires pour équilibrer les finances du pays, notamment en augmentant les impôts et en réduisant les dépenses publiques.
« Il ne fait aucun doute que cela ne fait absolument pas partie de la philosophie du gouvernement d’augmenter les impôts des consommateurs », a déclaré mercredi la Première ministre Elisabeth Borne. lors de l’entretien avec la radio France Bleu.
La possibilité d’organiser un référendum est l’un des nombreux outils dont dispose le président tout-puissant français, mais elle est considérée comme politiquement risquée car les électeurs et les partis d’opposition pourraient profiter de l’occasion pour réprimander le gouvernement.
En dernier recours, Macron pourrait également dissoudre le Parlement et convoquer de nouvelles élections, mais les analystes estiment qu’il est peu probable qu’il le fasse étant donné la faiblesse et les divisions entre ses alliés et la force relative du mouvement de droite de Le Pen.
(avec câble d’information)
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