Le président français Emmanuel Macron a proposé d’accorder une autonomie limitée à la Corse comme une modeste étape vers le sentiment nationaliste sur l’île méditerranéenne.
PARIS — Le président français Emmanuel Macron a proposé jeudi d’accorder une autonomie limitée à la Corse, une mesure modeste vers le sentiment nationaliste sur l’île méditerranéenne.
Dans un discours qu’il a qualifié de « main tendue », Macron a déclaré : « Ayons le courage de construire l’autonomie de la Corse au sein de cette république ».
« Il ne s’agit pas d’une autonomie contre l’Etat ou d’une autonomie sans l’Etat, mais d’une autonomie pour la Corse et au sein de la république », a-t-il déclaré dans un discours devant le conseil municipal élu de l’île.
L’île abrite plus de 340 000 habitants et fait partie de la France depuis 1768. Mais la Corse a également connu des violences indépendantistes et abrite un mouvement nationaliste influent. En 1998, lors d’un assassinat qui a choqué le pays, des militants indépendantistes ont abattu le plus haut responsable français de l’île, Claude Érignac. Les autres violences ont été pour la plupart de faible intensité, impliquant souvent des bombes placées dans des voitures ou des bâtiments la nuit, lorsque personne n’est à l’intérieur.
Macron n’a pas fourni de détails sur les pouvoirs qui pourraient être transférés de Paris vers la Corse, plus autonome. Il s’est déclaré favorable à une modification de la Constitution française afin de reconnaître la « particularité » de la communauté insulaire corse. Les modifications constitutionnelles nécessitent l’approbation du Parlement français.
« C’est ainsi que nous tournerons une page marquée par des temps sombres et pourrons en tourner une autre », a déclaré Macron.
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