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Décret sur la résiliation du poste et la démission
Nouvel arrêté ou décret
Auteur : Guillaume Desmoulin, Associé – Littler France
Décision non. La loi n° 2023-275 du 17 avril 2023 a introduit la présomption de démission en cas de renonciation volontaire d’un salarié.
En application de ce décret, l’employeur qui découvre qu’un salarié a quitté son poste et entend présumer de démissionner doit mettre en demeure le salarié, par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre avec accusé de réception, pour justifier son absence et son retour en fonction. Le salarié peut avoir un motif valable pour son absence (comme des raisons médicales) ou souhaiter exercer des droits (tels que le droit de retrait, le droit de grève, le refus d’exécuter des instructions illégales ou de modifier le contrat de travail à l’initiative de l’employeur). Dans un tel cas, le salarié doit en indiquer le motif en réponse à la mise en demeure mentionnée ci-dessus.
Le délai imparti par l’employeur au salarié pour justifier son absence et son retour au travail ne peut être inférieur à 15 jours.
Résiliation d’un dénonciateur invalide uniquement si les faits signalés sont des actes criminels ou des violations
Préséance de l’organisme judiciaire ou de réglementation
Auteur : Guillaume Desmoulin, Associé – Littler France
Un salarié a écrit au PDG de l’entreprise pour exprimer sa désapprobation face à l’introduction de la carte de fidélité. L’employé a été licencié pour faute grave et mauvaise performance, après quoi une action en justice a été intentée contre le licenciement. Le tribunal a jugé que le licenciement était, au moins en partie, causé par le signalement d’un acte pouvant être qualifié d’infraction pénale et était donc nul et non avenu.
Cour de cassation française (Cour de Kasasi) a condamné la décision de la cour d’appel. Celui-ci indique qu’aucun salarié ne peut être licencié pour avoir signalé, de bonne foi, des faits constitutifs d’un délit ou d’un crime dont il aurait pu avoir connaissance dans le cadre de son emploi, ou pour avoir déposé un signalement. Or, selon les archives judiciaires, la cour d’appel doit encore se prononcer sur la nature pénale des faits dénoncés par le salarié.
Prouver la discrimination peut justifier la violation de la vie privée d’un autre employé
Préséance de l’organisme judiciaire ou de réglementation
Auteur : Guillaume Desmoulin, Associé – Littler France
Plusieurs salariés, s’estimant victimes de discrimination en raison de leurs activités syndicales, ont demandé à une formation des référés des informations leur permettant d’apprécier leur situation par rapport à d’autres salariés dans des situations comparables. La Haute Cour a fait droit à leur demande. Elle précise que les salariés doivent disposer d’informations adéquates sur leurs collègues avec lesquels des situations peuvent être comparées, en termes d’ancienneté, d’âge, de qualification, de diplôme, de type de contrat, etc. La divulgation des noms et prénoms est essentielle et proportionnée à la protection du droit à la preuve des employés susceptibles d’être victimes de discrimination. En conséquence, le tribunal a ordonné à l’entreprise de divulguer les fiches de paie des personnes employées au même endroit, la même année ou les deux années précédentes, dans la même catégorie professionnelle, au même niveau de qualification ou à un niveau similaire.
Cour de cassation française (Cour de Kasasi) a confirmé la décision d’appel, rappelant qu’il appartient au juge, saisi d’une demande de communication de documents, de déterminer au préalable si cette communication est nécessaire à l’exercice du droit de prouver une discrimination syndicale alléguée et proportionnée aux objectifs poursuivis. Deuxièmement, si les informations demandées sont susceptibles d’affecter la vie privée d’autres salariés, le juge doit vérifier quelles sont les démarches nécessaires à l’exercice du droit de preuve, le cas échéant en limitant la portée de la création des documents demandés.
Projet de loi sur un meilleur partage des revenus avec les salariés dans les entreprises
Projets de loi ou initiatives proposés
Auteur : Guillaume Desmoulin, Associé – Littler France
Un projet de loi modifiant l’accord collectif national interprofessionnel sur le partage des valeurs au sein des entreprises a été adopté par l’Assemblée nationale. Le projet de loi prévoit les obligations suivantes pour les employeurs :
- Il est obligatoire pour les entreprises de 11 à 49 salariés, dont le résultat net représente au moins 1% du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives, de mettre en place au moins l’un des dispositifs de partage de la valeur existants : intéressement, intéressement, épargne salariale, intéressement. La mesure prendra la forme d’un essai de cinq ans, à partir de 2024.
- Obligation pour la branche professionnelle de dresser, d’ici le 31 décembre 2024, un bilan de ses actions pour promouvoir et valoriser la mixité au travail.
- Obligation pour les entreprises d’au moins 50 salariés, lorsqu’elles disposent d’une représentation syndicale et enregistrent des « augmentations inhabituelles de bénéfices », d’engager des négociations sur l’intéressement.
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