PARIS, 25 novembre (Reuters) – Les gestionnaires de stations de ski des Alpes françaises ont du mal à trouver des moyens d’économiser de l’énergie dans le cadre d’une campagne nationale de réduction de la consommation, environ la moitié des stations se préparant également à des factures d’électricité de trois à six fois supérieures. plus élevé que les années précédentes.
A Chamonix, près de la Suisse, s’il n’y a pas foule, les ascenseurs fonctionneront 10% plus lentement. Et si la station reçoit un avertissement indiquant que l’alimentation électrique ne peut pas répondre à la demande, Chamonix ralentira les remontées mécaniques de 30 %.
Des stations de ski comme Chamonix et Val Thorens se sont également engagées à limiter la production de neige artificielle et à réduire le chauffage à l’intérieur des bâtiments, ont indiqué des responsables.
A Val Thorens, les personnels d’entretien et de restauration seront hissés à leur poste avant l’ouverture des pistes dans 10 minutes environ, au lieu de laisser les remontées mécaniques quasiment vides pendant une heure.
Les démarches « seront invisibles et indolores pour nos clients. L’objectif est de faire en sorte que nos clients ne ressentent pas les effets des coupures d’énergie », a déclaré Benjamin Blanc, directeur des 3 Vallées, dont fait partie Val Thorens.
La moitié des stations de ski françaises devront renégocier leurs contrats d’électricité à long terme cette année dans un contexte d’inflation record, et elles s’attendent à des factures annuelles qui pourraient être multipliées par trois à six d’ici 2023, a déclaré Alexandre Maulin, président de l’association des stations de ski françaises.
A titre d’exemple, la facture énergétique de la station de ski Maulin située dans le domaine des Sybelles, en Savoie, atteindra 1,6 million d’euros l’an prochain, contre 400 000 euros en 2020.
Les billets de remontée augmenteraient d’environ 5% mais ne couvriraient pas tous les coûts de fonctionnement plus élevés, a-t-il ajouté.
Val Thorens pourrait obtenir un contrat avec le service public EDF avant la crise énergétique pour la majeure partie de 2023. Mais maintenant, il doit trouver une solution pour la prochaine saison de ski.
« Nous sommes des montagnards. Notre devise est de toujours sortir des situations difficiles, et cette fois-ci cela se reproduira, car nous nous adapterons », a déclaré Jérôme Grellet, chef des remontées mécaniques SETAM Val Thorens.
(1 $ = 0,9612 euros)
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Écrit par Caroline Pailliez Montage par Ingrid Melander et Lisa Shumaker
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