Suite à l’annonce par l’Allemagne de réintroduire les contrôles aux frontières, le maire de Nice a déclaré qu’il soutiendrait une politique similaire entre la France et l’Italie.
Le gouvernement de coalition de gauche d’Olaf Scholz s’est officiellement engagé à réintroduire les contrôles d’identité aux frontières allemandes. Cette décision a été motivée par la colère du public allemand suite aux récentes attaques terroristes. Depuis lundi 16 septembre, les contrôles aux frontières ont été réintroduits le long des frontières allemandes, pour une durée de six mois renouvelable.
En France, l’émergence d’un gouvernement de centre-droit dirigé par Michel Barnier remet sur le devant de la scène le débat sur l’immigration : « L’immigration, le principal défi pour Michel Barnier » Titre dans Statue de Figaro le mercredi 18 septembre. Dans ce contexte, Christian Estrosi, maire de Nice sur la Côte d’Azur, a publié une déclaration exhorte le nouveau Premier ministre à s’attaquer de front au problème de l’immigration clandestine :
La lutte contre les passeurs et les militants qui exploitent la misère et le désespoir des migrants à des fins financières ou pour apaiser leur conscience doit être une priorité absolue pour le nouveau gouvernement.
Dans sa déclaration, il a pointé du doigt le fléau du trafic de drogue dans son département des Alpes Maritimes, dont 70 % est aux mains de migrants mineurs. « Partout en Europe, nos partenaires intensifient leurs efforts pour lutter contre l’immigration clandestine. La France doit jouer pleinement son rôle », a-t-il ajouté, faisant implicitement référence aux choix récents du gouvernement allemand.
Depuis 2022, le maire de Nice reprend l’argument de la « mort de Schengen », tout en appelant à plus de fermeté dans la lutte contre l’immigration clandestine. Sa déclaration du 17 septembre était conforme à son expérience locale, tout en révélant une certaine incohérence politique qui lui est propre.
Christian Estrosi est un ancien membre du parti Les Républicains qui a choisi de rejoindre Emmanuel Macron. Son principal rival est la ville de Nice Il s’agit d’Éric Ciotti, désormais allié du Rassemblement national, dont il a critiqué les « exagérations à droite », notamment sur les questions d’immigration. Aujourd’hui, la pression des faits l’a finalement contraint à rapprocher sa position sur la migration de celle de ses opposants locaux.
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