Les politiques calédoniens pro-français ont salué la nomination de Marie Guévenoux, 47 ans, comme nouvelle « ministre déléguée » aux Affaires étrangères.
Les deux députés néo-calédoniens à l’Assemblée nationale française, Nicolas Metzdorf et Philippe Dunoyer, ont clairement indiqué que Gérald Darmanin restait le principal point focal du gouvernement français, malgré la nomination de Guévenoux.
« Il n’y a pas d’inquiétude particulière, car au final, c’est Gérald Darmanin qui s’occupe du dossier (de la Nouvelle-Calédonie) », a déclaré Metzdorf (issu du parti Renaissance du président Macron et chef local du parti Générations NC). Nouvelle-Calédonie la 1ère.
Il doit comprendre les problèmes de la Nouvelle-Calédonie, notamment en ce qui concerne les projets de réforme constitutionnelle. »
Il s’est également félicité du fait que le nouveau ministre adjoint soit politiquement proche de Darmanin.
Dunoyer, membre du parti modéré pro-français Calédonie Ensemble, a exprimé des opinions très similaires : « Je suis sûr qu’il va bientôt s’habituer à nos problèmes, même si Gérald Darmanin reste le pilote en ce qui concerne la Nouvelle-Calédonie », a-t-il déclaré. .
Les partis indépendantistes n’ont pas encore réagi à la nouvelle nomination de la France.
Jeudi dernier, le nouveau Premier ministre français Gabriel Attal a procédé à une série de nominations au sein de son gouvernement, la plupart concernant des ministres adjoints.
Guévenoux, considéré comme proche du président français Emmanuel Macron et député du parti Renaissance de Macron, est membre de la Commission des lois de l’Assemblée nationale française.
Il reste sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères Darmanin, qui s’occupe depuis deux ans directement des dossiers les plus urgents dans le Pacifique français, notamment des négociations en cours sur l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie.
Lors d’une brève cérémonie de passation de pouvoir vendredi dernier, Guévenoux a succédé à Philippe Vigier, entré en fonction il y a seulement cinq mois.
Vigier, au cours de ses cinq mois de mandat, n’avait jamais traité directement des problèmes français du Pacifique.
En revanche, en tant que ministre chargé de l’Intérieur et des Affaires étrangères, Darmanin s’est rendu en Nouvelle-Calédonie une demi-douzaine de fois au cours des douze derniers mois dans le but de susciter des négociations concluantes et inclusives entre les partis politiques locaux pour parvenir à un accord sur le New Deal. . L’avenir politique de la Calédonie.
Encore un voyage à Nouméa ce mois-ci
Il a confirmé la semaine dernière qu’il s’y rendrait à nouveau en février alors que la France envisage de proposer des amendements à la Constitution concernant les conditions d’éligibilité sur les listes électorales en Nouvelle-Calédonie.
Ce nouveau voyage, prévu avant la fin du mois, impliquera non seulement le nouveau ministre de la « délégation », mais également le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui détaillera la construction d’un nouveau centre de détention. à la périphérie de la ville. capitale de Nouméa.
En dehors du Pacifique, des responsables politiques d’autres secteurs des Affaires étrangères françaises ont exprimé des sentiments moins positifs à l’égard de cette nouvelle nomination, estimant qu’elle démontre une fois de plus un « manque de considération » de la part de Paris concernant les questions spécifiques à la région française des Affaires étrangères.
Guévenoux, qui a acquis au cours des vingt-cinq dernières années une expérience à différents postes au sein des ministères français de la coopération, du développement, de l’environnement et de l’éducation, se décrit comme une « femme de dialogue » « prête à écouter ».
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