Malkovich est un Poirot triste, dont l’étoile s’est fanée et qui a été témoin du pire de l’humanité, un Poirot qui porte en lui une profonde douleur et des secrets traumatisants. Il est harcelé par la société, perd ses vieux amis et se retrouve dans un monde sale, plein de cruauté et de douleur. Comme la version de Kenneth Branagh dans Mort sur le Nil, il existe une histoire d’origine pour le personnage qui utilise une licence poétique et fournit une explication soignée de l’habitude du détective de saluer des groupes de personnes en les appelant « mes enfants ». En termes simples, il n’y a ici aucun esprit, aucune qualité espiègle et aucune joie, ou en d’autres termes, seulement la moitié du personnage.
5. Ian Holm dans Meurtre selon le livre (1987)
Si, en 1989, David Suchet prenait son frère aîné conseillé sans parler du rôle d’Hercule Poirot « à la perche de barge », on imagine aisément ses créateurs courtiser un acteur qui n’a joué ce rôle qu’une seule fois il y a quelques années. Dans une méta-scène vers la fin du téléfilm de 1987 Meurtre selon le livre, un biopic d’Agatha Christie, Ian Holm dans le rôle de Poirot frappe à la porte de Christie. Au cours de son court passage à l’écran, Holm fait une confession inestimable sur elle-même. Il n’est pas particulièrement caricatural, mais a un grand sens théâtral inhérent au rôle, et vous pouvez facilement imaginer la longue carrière de Holm dans la peau du brillant Poirot.
4. Kenneth Branagh entre Meurtre à l’Orient Express (2019), Mort sur le Nil (2022) & Une hantise à Venise (2023)
Kenneth Branagh prend clairement Poirot au sérieux – parfois un peu trop au sérieux pour le confort, en particulier pour cette itération baroque du personnage (qui a bien sûr sa propre histoire d’origine tragique). Mélancolique, triste, débordant parfois d’impatience mais exprimant un sentiment général de décence, Branagh a été une joie à regarder dans les trois films Poirot qu’il a réalisés jusqu’à présent.
Non Aussi grand et bien soigné, le Poirot de Branagh a certainement l’air attrayant. Le détective est un excentrique pimpant qui palpite comme un phare à chaque fois qu’il apparaît à l’écran, ce qui en fait un casting stellaire. Meurtre à l’Orient Express (Johnny Depp, Dame Judi Dench…) semblent fades en comparaison. Il porte une énergie si intime qu’il est difficile de la trouver ailleurs. En fait, ce qui joue contre lui, c’est qu’il ne fait pas partie des trois suivants.
3. Piotr Ustinov entre Mort sur le Nil (1978), Le mal sous le soleil (1982), Treize au dîner (1985), La folie des morts (1986), Meurtre en trois actes (1986), Rendez-vous avec la mort (1988)
Les amateurs de livres pourraient s’éloigner de la version bon viveur du détective de Christie de Peter Ustinov, mais les cinéphiles ne le feront certainement pas. Ce Poirot a une apparence très fine, avec une coupe parfaite et une moustache qui est un accessoire soigné plutôt qu’un personnage en soi (voir Branagh, ci-dessus). C’est une performance généreuse qui permet une touche étrange de pathétique et favorise un sentiment de plaisir énergique, notamment dans les deux premières images. Mort sur le Nil Et Le mal sous le soleil. Dans l’ensemble, Ustinov a fait des déclarations très inutiles et agréable Poirot, un personnage avec qui il est plus facile de passer du temps que beaucoup sur cette liste.
2. Albert Finney dans Le Meurtre de l’Orient Express (1974)
Poirot avec juste le bon niveau d’intensité pour correspondre au personnage du livre et un look qui correspond. Albert Finney a fait d’Hercule un tel succès qu’il a été nominé pour l’Oscar du meilleur acteur dans un rôle principal dans son unique film, 1974. Meurtre à l’Orient Expressqui reste peut-être la version cinématographique la plus célèbre de l’histoire.
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