Le Sénat français propose une série de nouvelles restrictions sur les services de santé pour les migrants : Dépêche populaire

Des travailleurs migrants protestent contre la réforme des lois répressives sur l’immigration début 2023 (Photo : Confédération nationale du travail – CNT-SO/X)

Les législateurs français continueront de le faire discuter une série de modifications de la loi sur l’immigration début décembre après que le Sénat a adopté une liste d’articles répressifs le 14 novembre. Parmi les mesures adoptées figurait un amendement soutenu par la droite visant à supprimer l’Aide Médicale de l’Etat (AME), un programme qui donne aux migrants sans papiers le droit d’accéder aux services de santé.

D’autres propositions adoptées par le Sénat incluent de nouvelles restrictions sur l’accès aux services sociaux et des limites sur la protection des travailleurs sans papiers. Il est inquiétant de constater que ces actions comprennent également un certain nombre d’actions qui constituent une menace pour les besoins et les droits des personnes. enfants.

La proposition visant à mettre fin à l’assistance médicale d’État, promue par le parti Les Républicains, repose sur des accusations selon lesquelles le programme est facile à abuser et constitue un aimant pour l’immigration clandestine. Des arguments similaires circulent depuis l’introduction du programme au début des années 2000, mais c’est vrai. refusé à plusieurs occasions. À cette occasion, comme auparavant, les experts en politiques de santé publique et les agents de santé ont exprimé de profonds désaccords quant à l’éventuelle suppression de l’assistance médicale d’État.

Durant le week-end du 12 et 13 novembre, 3 500 médecins ont émis un déclaration dissidence, annonçant qu’ils continueraient à fournir des services aux personnes sans papiers même si le programme était interrompu. Ne pas le faire, ont-ils déclaré, violerait les normes professionnelles et les serments prêtés. Ils ont promis de remplir leurs obligations même s’ils devaient travailler sans salaire. Avant la déclaration du médecin, environ 3 000 agents de santé ont signé une déclaration opinion-ed dans le Le Mondea déclaré que les réformes nuiraient à la santé publique.

La suppression de l’assistance médicale d’État augmenterait également le risque de maladies non transmissibles incontrôlées et de propagation de maladies infectieuses, notamment la tuberculose. Tout cela s’est produit, même si les réformes n’ont pas abouti à des économies significatives : en 2022, la mise en œuvre de ces programmes ne représentait que 0,5 % des coûts totaux de santé publique. dépense en France. Ce fait jette un sérieux doute sur les arguments avancés par les partisans de l’élimination de l’AME, qui prétendent que des coupes contribueraient à réduire les coûts élevés des soins de santé.

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En fait, remplacer l’assistance médicale d’État, qui couvre les soins de santé primaires et les hôpitaux, par une assistance médicale d’urgence plus restrictive, conduirait probablement à fournir des services plus coûteux, et à les fournir trop tard. différence. Les réformes précédentes de l’Assistance Médicale de l’État, qui introduisaient un justificatif de résidence de 3 mois en France, ainsi que d’autres conditions préalables, ont rendu le programme moins facile d’accès et de navigation pour les utilisateurs. Jusqu’à présent, le programme est encore sous-financé et sous-utilisé – ne nécessite pas un nouvel effort en faveur de l’éradication.

En collaboration avec d’autres organismes de santé basés en France, Médecins du Monde publie une rapport en avril de cette année a montré que de nombreux migrants sans papiers tardent ou ne recherchent plus les services de santé, même s’ils remplissent les critères pour y accéder via l’assistance médicale de l’État. Les raisons sont variées. Les communautés ont de la difficulté à suivre les démarches administratives requises pour participer à ce programme et à répéter ensuite la procédure chaque année. Ils sont également confrontés à des obstacles financiers, par exemple ne pas pouvoir payer les crédits Internet ou téléphoniques nécessaires pour mener à bien le processus. Beaucoup ne savent pas qu’un tel programme existe.

Le consensus parmi la société civile, les professionnels de santé et les associations de prestataires de santé publique est que la voie vers une meilleure santé pour tous en France ne passe pas par la suppression de l’assistance médicale d’État. En revanche, une meilleure santé, à des coûts plus raisonnables, peut être plus facilement obtenue en élargissant les programmes pour les rendre véritablement universels et en supprimant les barrières administratives existantes. Comme le résument les médecins dissidents dans leur communiqué : « Patients d’ici et d’ailleurs, nos portes vous sont ouvertes. Et cela le restera.

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Rochelle Samuel

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