L’affaire McKinsey est susceptible de ternir l’image du président français Emmanuel Macron et de le faire démissionner de son poste de candidat présidentiel de choix.
Malgré les efforts pour désamorcer la crise, le président français Emmanuel Macron est toujours rattrapé par l’affaire McKinsey, un consultant américain, à dix jours du premier tour de l’élection présidentielle.
Macron a fait l’objet de vives critiques après qu’il a été révélé que son gouvernement avait versé environ 2,64 milliards de dollars à des sociétés de conseil privées en échange de conseils et de rapports, dont beaucoup se sont ensuite révélés sans valeur ou des projets qui lui étaient liés ont été annulés.
La somme astronomique (1 milliard d’euros) perçue par les cabinets de conseil et leur fraude fiscale se mêle aux soupçons de complicité du candidat tête de liste. Le « cocktail explosif » de McKinsey, comme l’ont surnommé les médias, a dégénéré pendant six semaines en pleine campagne électorale présidentielle, et s’est transformé en puanteur d’un « scandale d’Etat », selon les mots des opposants à Emmanuel Macron.
Cette question a l’occasion de ternir l’image du chef de l’Etat, et le fera démissionner en tant que candidat de choix. Le danger existe et est assez inquiétant et met Macron sur la défensive, car malgré deux tentatives de désamorçage, Emmanuel Macron est toujours coincé dans l’affaire.
Le chef de l’Etat a été cité pour la première fois comme disant : « S’il y a des preuves de fraude, allons au criminel ». Lors de la tournée de Dijon, il a tenté de se justifier en disant : « Quand on veut se précipiter, vite et fort en politique, il faut parfois faire appel à des prestataires extérieurs au pays. Il ne faut pas mélanger les choses. »
L’entourage présidentiel a estimé qu’il y avait un mécanisme complotiste, dont certains ont dit : « Les faits sont ignorés, et nous entendons plus que ce que nous entendons. Le feu se propage. On voit bien derrière cette histoire ainsi que l’envie de la raconter. La France est gouvernée par des partis étrangers. »
Selon un rapport du Sénat français publié il y a deux semaines, McKinsey n’a payé aucun impôt en France entre 2011 et 2020, même si les États français ont fréquemment recours à ses services.
« Depuis cinq ans (Macron) se bat contre l’évasion fiscale et la taxation des géants du numérique », a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, soulignant que le gouvernement « n’avait aucune leçon à tirer dans la lutte contre l’optimisation fiscale ».
Pour tenter de tirer les choses au clair de l’intérieur, l’exécutif a organisé une conférence de presse, au cours de laquelle Olivier Dusupt, ministre du Travail et des Comptes publics, a tenté d’affirmer que le gouvernement n’avait « rien à cacher », dénonçant ce qu’il a qualifié de grossière manipulation.
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