Le gouvernement français a fait preuve d’hypocrisie envers l’Italie au sujet de sa crise diplomatique actuelle liée à la migration, malgré le refus d’autoriser l’atterrissage d’Aquarius en 2018, déclare Marine Le Pen Corriere della Sera.
Le chef du Rassemblement national a déclaré que « les accusations du gouvernement français contre l’Italie sont manifestement injustes et expriment un rejet de la démocratie » dans une interview publiée mercredi.
Jeudi dernier, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a critiqué le gouvernement du Premier ministre italien Giorgia Meloni pour son manque d’humanité et de professionnalisme. Cela a conduit à une crise diplomatique entre les deux pays, que le président italien Sergio Mattarella et le président français Emmanuel Macron ont tenté de résoudre plus tôt cette semaine.
« En refusant d’aligner Ocean Viking, le gouvernement de Rome ne fait que respecter la volonté du peuple italien », a déclaré l’ancien candidat d’extrême droite à la présidentielle.
Quant au gouvernement français, Le Pen le juge « hypocrite », puisqu’il a débarqué l’Ocean Viking pour des « raisons humanitaires », alors qu' »en 2018, l’Aquarius a été rejeté par les Français et contraint de naviguer vers Valence ».
Selon Le Pen, le comportement du gouvernement français était principalement dû à des problèmes de politique intérieure. Macron « a été fortement critiqué par la gauche pour avoir rencontré prochainement Meloni à Rome, il voulait faire amende honorable », a-t-il déclaré. « L’agitation de notre gouvernement », dans ce cas, c’est du « cinéma ».
Interrogé par le Corriere sur le rôle des ONG, Le Pen les qualifie de « complices de passeurs ».
Les bateaux des ONG secourant les migrants naufragés devraient débarquer en Algérie ou en Tunisie, a-t-il expliqué, dénonçant « l’indignité » française et européenne de percevoir que leurs ports ne sont pas sûrs pour les migrants.
Le Pen a également déclaré que « le gouvernement français soutient l’immigration et ne veut pas le dire », tandis que « la seule politique humanitaire [would be] politique d’affirmation de soi. »
En effet, a-t-il expliqué, « les pays européens n’ont rien à offrir à ceux qui viennent ».
Lorsqu’on lui a demandé si l’accent mis sur les intérêts nationaux par les partis nationalistes européens n’était pas réellement contre-productif, Le Pen a déclaré qu’il n’y avait « pas […]. Je ne veux pas accepter de migrants dans mon pays, et je ne veux pas non plus les imposer à d’autres.
« L’UE ne peut pas imposer des migrants à des personnes qui n’en veulent pas », a-t-il ajouté.
(Davide Basso | EURACTIV.fr)
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