WASHINGTON, 13 avril (Reuters) – Le Japon, l’Inde et la France ont annoncé jeudi une plate-forme conjointe de pourparlers entre les créanciers bilatéraux pour coordonner la restructuration de la dette du Sri Lanka, une décision qui, espèrent-ils, servira de modèle pour résoudre les problèmes d’endettement du pays à revenu intermédiaire. économie.
Il reste cependant incertain si le plus grand créancier bilatéral du Sri Lanka – la Chine – se joindra à l’initiative lancée par le Japon, président du G7 de cette année, dans le but de lancer une série de réunions entre les créanciers du Sri Lanka.
« Pouvoir lancer ce processus de négociation en réunissant un large groupe de créanciers est un résultat historique », a déclaré le ministre japonais des Finances Shunichi Suzuki lors d’un point de presse.
« Ce comité est ouvert à tous les créanciers », a-t-il déclaré, exprimant l’espoir que la Chine se joindrait à l’effort.
Le directeur général du Trésor français, Emmanuel Moulin, a déclaré lors d’un point de presse que le groupe était prêt à tenir son premier tour de pourparlers « dès que possible ».
Le gouverneur de la banque centrale du Sri Lanka a déclaré à Reuters plus tôt cette semaine que le fait d’avoir une plate-forme de pourparlers serait une étape bienvenue qui faciliterait la discussion et le partage d’informations.
« J’espère que la création de cette plate-forme sera un bon exemple » pour la restructuration de la dette des pays à revenu intermédiaire, a déclaré Suzuki.
Le principal diplomate japonais chargé des devises, Masato Kanda, a déclaré aux journalistes que le groupe avait envoyé des invitations à tous les créanciers bilatéraux du Sri Lanka, y compris la Chine, et espérait tenir le premier cycle de pourparlers dès que possible.
La nation insulaire de 22 millions d’habitants a obtenu le mois dernier un programme de 2,9 milliards de dollars du Fonds monétaire international pour faire face à son énorme fardeau de la dette. Mais les économies à revenu intermédiaire ne peuvent pas demander de dérogation dans le cadre général du G20 pour l’allégement de la dette, qui ne cible que les pays à faible revenu.
Il a imposé aux grandes économies la responsabilité de proposer des schémas alternatifs, conduisant à la création de nouvelles plateformes.
Le Sri Lanka doit 7,1 milliards de dollars à des créanciers bilatéraux, selon les chiffres officiels de son gouvernement, dont 3 milliards de dollars dus à la Chine, suivis de 2,4 milliards de dollars au Club de Paris et de 1,6 milliard de dollars à l’Inde.
Le gouvernement devra également renégocier plus de 12 milliards de dollars de dette en euro-obligations avec des créanciers privés étrangers, et 2,7 milliards de dollars supplémentaires de prêts commerciaux.
Le Sri Lanka a entamé des pourparlers pour retravailler une partie de sa dette intérieure ce mois-ci et vise à finaliser un accord d’ici mai.
Rapporté par Leika Kihara; Edité par Dan Burns et Paul Simao
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