PARIS, 22 août (Reuters) – L’ASN, l’autorité nucléaire française, a publié un décret autorisant la poursuite de l’exploitation du réacteur nucléaire Tricastin 1 de l’entreprise publique du sud de la France, première prolongation de durée de vie accordée à un réacteur français depuis 40 ans. opération.
Dans une décision publiée le 10 août et consultée mardi par Reuters, l’ASN a accordé au réacteur une prolongation du délai jusqu’à son prochain examen, pouvant aller jusqu’à dix ans supplémentaires.
Environ 32 des 56 réacteurs du parc français feront l’objet de leur quatrième inspection décennale cette décennie. La production d’énergie de la France dépend donc de l’expansion des réacteurs au cours des dix prochaines années.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré que le gouvernement envisageait de construire au moins six nouveaux réacteurs d’ici 2050. Cela signifie que les réacteurs nucléaires du Tricastin 1 génération doivent continuer à produire pendant 60 ans pour combler le déficit.
Des décisions devront être prises dans toute l’Europe au cours de la prochaine décennie quant à la possibilité de prolonger certains des réacteurs les plus anciens du pays au-delà de leur durée de vie initiale, les opinions variant selon les pays.
Les améliorations de sûreté du Tricastin 1 prévues par EDF dans le cadre d’un récent réexamen ont fait l’objet d’une enquête publique qui s’est conclue par l’avis favorable de la commission d’enquête, indique l’inspecteur dans sa décision.
Certains des risques pour la sécurité mentionnés incluent le risque de tremblements de terre et la possibilité que des vagues de chaleur réduisent la disponibilité de l’eau de refroidissement pour le réacteur.
La centrale nucléaire du Tricastin a émis cet été une alerte de température en raison du réchauffement du Rhône, réduisant la disponibilité d’eau de refroidissement pour la centrale. Ce problème touche également d’autres centrales nucléaires du haut Rhône et d’autres fleuves.
Un porte-parole du groupe environnemental Greenpeace a déclaré qu’ils s’opposaient à la prolongation de la durée de vie du réacteur, car des consultations nationales et transfrontalières ainsi qu’une évaluation de l’impact environnemental auraient dû avoir lieu.
Lors d’une consultation publique en avril, Greenpeace a déclaré dans une lettre que les changements proposés arriveraient trop tard et ne pourraient pas amener les anciens réacteurs au niveau de sécurité des nouveaux réacteurs prévus.
Reportage de Forrest Crellin Montage de GV De Clercq
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