- Par Sean Coughlan, correspondant royal
- au château de Versailles
La visite d’État du roi et de la reine en France a eu lieu à Paris mercredi après-midi.
L’Arc de Triomphe, avec un défilé aérien aux couleurs du drapeau français, est le premier décor de ce théâtre diplomatique, le président Emmanuel Macron attirant tous ses visiteurs royaux.
Et il y avait Mick Jagger criant « bon soir » alors qu’il entrait au château de Versailles pour un banquet d’État, représentant la royauté du rock.
La reine Camilla a pris place sur le tapis rouge de Versailles dans une robe bleue Dior, tandis que le roi et le président Macron l’ont fait en faisant semblant de parler, en faisant la queue devant les caméras.
L’ancien patron d’Arsenal, Arsène Wenger, avait l’air surpris d’être l’un des derniers invités, l’air un peu perdu sur le tapis rouge comme un gardien de but pris dans la mauvaise surface de réparation.
Mais il y avait un objectif sérieux derrière cet apparat et cette célébrité soigneusement chorégraphiés. Les visites d’État sont un étrange mélange de relations publiques et de politique.
Il vise à renforcer l’alliance importante entre le Royaume-Uni et la France et, dans les prochains jours, une liste de domaines d’intérêt mutuel sera présentée – commerce, environnement, culture et défense.
Tout cela était grillé lors d’un banquet – du homard bleu en entrée – où même le fromage devait être équilibré avec un Anglais, Stilchelton, et un Français, Comte.
Le discours du roi lors du dîner a été prononcé en français et en anglais, ce qui a toujours attiré l’attention des diplomates. Et elle se souvient avoir entendu comment sa mère dansait à Paris en 1948, alors qu’elle était une jeune mariée d’une vingtaine d’années.
La princesse Elizabeth a été chantée par Edith Piaf. Elle devait être enceinte de Charles à ce moment-là et elle a déclaré : « Je pense que cette chanson m’a probablement laissé une impression indélébile, même six mois avant ma naissance. La Vie en Rose est encore aujourd’hui l’une de mes chansons préférées. »
Le contexte de toute cette politesse, comme l’explique le journal français, est de favoriser des relations qui pourraient être tendues à cause du Brexit.
Mais une enquête sur les sentiments réciproques des Français et des Britanniques, publiée à l’occasion de la visite d’État, montre qu’en fait, nous nous apprécions beaucoup.
Ils sont 72% au Royaume-Uni et 76% en France à penser que même si les deux pays se « battent » parfois, ils sont finalement « des amis naturels et des alliés proches », selon une enquête réalisée par Portland Communications auprès de plus de 2 000 personnes. .
Mais il existe une grande différence dans les attitudes à l’égard de la monarchie. Seulement environ un quart de la population française préférerait une monarchie constitutionnelle comme celle de l’Angleterre et environ un quart de la population britannique soutiendrait une république comme celle de la France.
Les Français pensent que le maintien de l’ordre en Grande-Bretagne est meilleur que dans leur pays, mais seulement 10 % préfèrent la nourriture britannique.
D’un autre point de vue, l’enquête révèle largement que l’opinion publique britannique croit que le roi Charles votera en faveur du maintien dans l’UE lors d’un référendum sur le Brexit.
Mais si la question de la visite d’État actuelle est de savoir comment le public français réagira au roi et à la reine, il est alors impossible d’y répondre.
En effet, la visite d’État a également été dominée par une opération de sécurité massive bloquant les routes. A Paris, les termes ne sont pas liberté, égalité, fraternité, mais sécurité, sécurité, sécurité.
Jusqu’à présent, le public français a eu peu de chance de voir le roi et la reine. A l’Arc de Triomphe, il y avait des militaires, des policiers et un important contingent de médias, mais les Parisiens restaient généralement bien derrière les barrières de sécurité.
Même chose à Versailles, avec une distance de sécurité entre les convives et le commun des mortels que le Roi Soleil Louis XIV aurait apprécié.
Il s’agit de la première d’une visite de trois jours, au cours de laquelle le Roi prononcera un discours au Sénat et se rendra sur des projets environnementaux à Bordeaux.
Attendez-vous donc à d’autres occasions de prendre des photos alors que les chefs d’État des deux pays se montreront mutuellement leur sens de l’entente cordiale.
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