Une étude a révélé que plus de la moitié des médecins spécialistes en France pratiquent des tarifs supérieurs à la norme française.
L’association de défense des droits des consommateurs UFC-Que Choisir a publié une étude montrant que 52,8 % des spécialistes de santé français évaluent les tarifs au-dessus des tarifs standards.
Ce chiffre est près de 7 % plus élevé qu’en 2019.
Le groupe affirme que c’est l’une des raisons de « la flambée des coûts des soins de santé » et exhorte le secteur des soins de santé à faire davantage pour empêcher les médecins de fixer ces coûts.
Toutefois, la recherche montre que des frais plus élevés sont facturés de manière disproportionnée dans les départements situés dans les grandes villes et dans les zones autour de la capitale.
Une facturation supérieure au forfait de l’État est autorisée, en fonction de la convention signée par le médecin avec la sécurité sociale française. Cette partie supplémentaire des honoraires est appelée dépassements d’honoraires.
Certaines spécialités sont particulièrement touchées
Études – que vous pouvez trouver Ici – a réalisé une évaluation auprès de huit spécialistes du secteur de la santé et a constaté que les gynécologues étaient généralement le groupe le plus touché.
Plus de 70 % des gynécologues fixent leurs honoraires au-dessus du tarif standard, facturant environ 20 € de plus pour un rendez-vous.
Viennent ensuite les optométristes (66,7 % facturent plus, en moyenne 13,80 € au-dessus du tarif standard), et les anesthésistes (58,8 % facturent plus, en moyenne 10,90 € au-dessus du tarif standard).
Les rendez-vous dans les grandes villes peuvent coûter « deux fois plus cher » que les rendez-vous en zone rurale.
Par exemple, dans 17 départements – principalement en milieu rural et dans le centre de la France – les anesthésistes facturent un tarif standard de 30 €.
Mais dans cinq départements, principalement en Île-de-France, il en coûte au moins 50 € pour chaque rendez-vous.
Lire la suite : Comment les hôpitaux locaux en France se classent-ils dans les classements officiels de qualité ?
Pourquoi les coûts sont-ils élevés ?
Les spécialistes peuvent appartenir à l’un des trois « secteurs » en France, qui déterminent la manière dont ils fixent leurs honoraires.
Les médecins du secteur 1 pratiquent les tarifs standards des soins fixés par la sécurité sociale (Garantie Maladie) dans leur domaine.
Les médecins du secteur 2 sont conventionnés avec la sécurité sociale mais peuvent facturer davantage même s’ils ont vocation à le faire « modérément », finalement les médecins du secteur 3 ne sont pas liés par contrat et sont totalement libres de fixer leurs tarifs.
En outre, le coût pour l’État de consulter un médecin dans le secteur 2 est généralement légèrement inférieur à celui du secteur 1, même si de bonnes politiques de soins de santé « complémentaires » peuvent contribuer à éviter ou à réduire la différence entre les coûts réels supportés par les patients.
L’UFC-Que Choisir recommande toutefois aux médecins nouvellement diplômés d’effectuer un certain temps de travail en secteur 1 avant de vouloir s’orienter vers le secteur 2.
S’ils rejoignent le secteur 2, il précise qu’ils ne sont autorisés à y adhérer que s’ils se conforment au dispositif « Optam » pour les médecins du secteur 2, qui fixe des limites précises à leurs dépassements d’honoraires et permet à leurs patients d’obtenir un meilleur remboursement de l’État.
Une étude menée en 2023 par le même groupe a révélé que dans les ménages les plus pauvres, près d’une personne sur deux éprouvait des difficultés à accéder aux services de santé, principalement en raison de leur coût.
De plus, 38 % des personnes ont déclaré avoir renoncé à se faire soigner parce qu’elles n’en avaient pas les moyens.
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