Le dernier cas concerne le verdict, renforcé par l’appel de l’année dernière, en France de Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils du président de longue date de la Guinée équatoriale pour blanchiment d’argent et détournement de millions de dollars d’argent public. Un tribunal français l’a condamné à trois ans de prison avec sursis, à une amende de 30 millions d’euros et a ordonné la confiscation de biens en France d’une valeur de plusieurs dizaines de millions d’euros. Cela inclut l’hôtel particulier de l’avenue Foch, que la France envisage maintenant de vendre.
La Cour internationale de justice basée à La Haye a déclaré que la Guinée équatoriale avait déclaré avoir fait une demande, en vertu de la convention anti-corruption des Nations unies, « pour récupérer certains avoirs liés à des biens confisqués par la France », à laquelle le gouvernement français n’a pas répondu. Parmi les biens demandés figure la maison de l’avenue Foch. La nation africaine a déposé une plainte contre la France jeudi.
La Guinée équatoriale a fait valoir qu’en « ignorant » la demande, la France avait « violé ses obligations en vertu de la Convention », a déclaré le tribunal.
Le pays africain a demandé au tribunal de déclarer que la France avait violé une convention de l’ONU et a ordonné à la France de « restituer à la Guinée équatoriale tous les biens faisant l’objet d’une demande de récupération de la Guinée équatoriale ».
Il a également demandé au tribunal d’interdire immédiatement la vente de grandes maisons sur la large avenue menant à l’Arc de Triomphe.
Alors que l’affaire pourrait prendre des années devant le tribunal de La Haye, une audience devrait être prévue dans les prochaines semaines pour discuter des demandes urgentes d’interdiction de vente.
Ce n’est pas la première fois que le manoir fait l’objet d’une affaire devant la plus haute instance judiciaire de l’ONU. En décembre 2020, un tribunal mondial a statué que la propriété n’avait jamais été un poste diplomatique, rejetant l’argument de la Guinée équatoriale selon lequel elle servait d’ambassade du pays et que la France n’avait donc pas le droit de la saisir en vertu des traités régissant les relations diplomatiques entre les pays.
Obiang est accusé par les procureurs français d’avoir dépensé des dizaines de millions de dollars en France avec des fonds provenant de la corruption, des détournements de fonds et de l’extorsion dans son pays. Il a mené un style de vie luxueux impliquant des voitures de luxe et de sport, des vêtements de créateurs, des œuvres d’art de grande valeur et des biens immobiliers haut de gamme.
Malgré sa richesse pétrolière et gazière, la Guinée équatoriale présente un fossé dramatique entre sa classe dirigeante privilégiée et la majeure partie de sa population, qui vit principalement de l’agriculture de subsistance. L’ancienne colonie espagnole est dirigée par le plus ancien président d’Afrique, le père d’Obiang, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
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