Après des mois de débats, la France a décidé de s’en tenir à la tradition en reconstruisant la cathédrale Notre-Dame de Paris, plutôt que de remplacer sa tour du XIXe siècle par une conception contemporaine.
Conçue par l’architecte français Eugène Viollet-le-Duc, la flèche s’est effondrée lors d’un incendie en avril 2019 qui a incendié le grenier en bois de l’église. L’incendie, qui a été identifié à tort comme une fausse alerte, a fait rage de manière incontrôlable pendant près d’une demi-heure avant que les pompiers ne soient appelés sur les lieux.
À ce moment-là, le bois de « La Forêt », comme on appelait le grenier, était presque irrécupérable. Les pompiers ont concentré une grande partie de leur énergie à sauver de l’effondrement le clocher de style gothique de la cathédrale. Alors qu’ils luttaient pour éteindre les flammes, la tour de 305 pieds et pesant 800 tonnes, recouverte de plomb, s’est effondrée à travers le plafond voûté en pierre et sur le sol de la cathédrale.
L’extinction de l’incendie a duré neuf heures.
Juste après la catastrophe, le président Emmanuel Macron a promis que la cathédrale serait reconstruite d’ici cinq ans, à temps pour les Jeux olympiques de Paris en 2024, et a annoncé qu’un concours international d’architecture serait organisé pour redessiner la flèche, ajoutée au 13e siècle. Cathédrale du siècle en 1859.
Le « mouvement architectural contemporain » pourrait rendre Notre-Dame « encore plus belle », a déclaré Macron.
L’idée a été accueillie avec scepticisme par de nombreux architectes, défenseurs de l’environnement et universitaires, et des sondages ont montré qu’une majorité de Parisiens étaient favorables à la restauration du projet de Viollet-le-Duc. (La tour d’origine, construite entre 1220 et 1230, a été endommagée et démantelée à la fin des années 1700.)
Le Sénat français a voté une loi exigeant que la reconstruction soit conforme à son « dernier état visuel connu », et Philippe Villeneuve, l’architecte en chef de la cathédrale, a même menacé de démissionner si Notre-Dame n’était pas reconstruite telle quelle. Il s’est heurté à Jean-Louis Georgelin, le général d’armée chargé de la reconstruction, favorable à une tour de remplacement moderne, lors d’une réunion de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale en novembre.
Le changement de position de Macron fait suite à la recommandation de la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine, l’organisme consultatif pour le projet de restauration, qui s’est réunie la semaine dernière et a entendu le témoignage de Villeneuve.
Le comité a déclaré que recréer l’aspect antérieur de la cathédrale « garantirait l’authenticité, l’harmonie et la cohérence de ce chef-d’œuvre de l’architecture gothique ». Cela impliquait également d’éviter l’utilisation de matériaux modernes potentiellement plus sûrs, même si les 460 tonnes de plomb toxique recouvrant le sommet de la tour effondrée représentaient un risque majeur pour la santé des Parisiens. (D’un autre côté, le bois peut être plus sûr que vous ne le pensez.)
Macron « a été convaincu de la nécessité de restaurer de la manière la plus cohérente possible Notre-Dame de Paris dans son état final complet, cohérent et connu », indique un communiqué de l’Elysée, résidence officielle du président. Au lieu de cela, la ville poursuivra une autre « démarche contemporaine » dans le « réaménagement du quartier autour de la cathédrale ».
Les propositions pour la nouvelle tour sont venues du monde entier, réinventant la structure des plans du Studio NAB pour une serre avec une véritable forêt et une piscine sur le toit d’Ulf Mejergren.
L’architecte britannique Norman Foster a proposé une conception de toit en verre avec des dessus en cristal ; L’architecte brésilien Alexandre Fantozzi a conçu une toiture entièrement réalisée en vitraux ; La société slovaque Vizum Atelier a proposé un faisceau de lumière perçant le ciel – un objectif des architectes gothiques – tandis que le designer français Mathieu Lehanneur a privilégié une flamme en fibre de carbone de 300 pieds de haut recouverte de feuilles d’or pour commémorer l’incendie.
Les travaux sur le bâtiment endommagé par le feu ont été retardés à plusieurs reprises en raison des températures caniculaires, des inquiétudes concernant la pollution au plomb et du confinement de Paris au cours des deux derniers mois. Le concours d’architecture a le potentiel de prolonger encore plus le processus, mettant ainsi en péril le délai serré fixé par Macron.
Le mois dernier, les ouvriers ont finalement commencé à retirer 200 tonnes d’échafaudages métalliques tordus et fondus au feu qui traînaient autour de la cathédrale en raison d’un projet de restauration en cours.
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