La France renforce les niveaux de sécurité après des attaques au couteau dans des écoles

  • Par Laurence Peter
  • nouvelles de la BBC

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La police a déclaré que la situation était désormais sous contrôle

Le Premier ministre français a placé son pays en état d’alerte antiterroriste le plus élevé après qu’un agresseur a poignardé un enseignant et blessé deux autres personnes.

Des témoins ont déclaré que l’homme armé d’un couteau avait crié « Allahu Akbar », ou « Dieu est le plus grand », lors de l’attaque d’une école à Arras, dans le nord de la France. Il est désormais en garde à vue.

Le niveau de « frappe d’urgence » a été utilisé dans de précédentes affaires antiterroristes.

Cette alerte peut déclencher des mesures de sécurité supplémentaires et des avertissements publics.

Samedi, 7 000 soldats ont été déployés pour renforcer les patrouilles de sécurité et le musée du Louvre à Paris a été fermé pour des raisons de sécurité.

L’attaque contre le lycée Gambetta, dans la ville du nord, vers 11h00 heure locale (09h00 GMT), est intervenue dans un contexte de tensions croissantes au sein des importantes communautés musulmanes et juives de France, en raison du conflit entre Israël et le Hamas.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré qu’il n’y avait « aucun doute » sur l’existence d’un lien entre l’attaque d’Arras et le conflit Israël-Hamas.

L’agresseur, identifié comme étant Mohamed Mogouchkov, un citoyen russe de 20 ans, était originaire de Tchétchénie et était connu des services de sécurité pour son implication dans l’extrémisme islamique, selon la police.

En tant qu’ancien élève de l’école, il inquiétait les enseignants avec son langage extrémiste, selon certaines informations.

La police a également arrêté plusieurs membres de la famille de l’agresseur : un frère de 17 ans, sa mère, une sœur et un oncle.

La Première ministre Elisabeth Borne a pris des mesures urgentes après une réunion de sécurité avec le président Emmanuel Macron.

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La police garde une école à Arras après l’attaque de vendredi

Macron avait auparavant visité l’école et condamné la « barbarie du terrorisme islamique ». Il a appelé la société française à rester « unie » face aux attentats, à « ne pas céder à la terreur et ne pas laisser quoi que ce soit nous diviser ».

L’homme tué était un professeur de français, poignardé à la gorge et à la poitrine. Un autre enseignant et un agent de sécurité ont été grièvement blessés et sont désormais hospitalisés. L’agent de sécurité était gravement malade et présentait de multiples coups de couteau.

Une troisième personne, un concierge, n’a pas été grièvement blessée lors de l’attaque, et aucun enfant n’a été blessé.

Macron a déclaré que l’enseignant décédé « avait protégé d’autres personnes et avait sans aucun doute sauvé de nombreuses vies ».

Martin Dousseau, un enseignant témoin de l’attaque, a raconté à l’agence de presse AFP « un moment de panique pendant la récréation, lorsque des écoliers ont été confrontés au tireur ».

« Il s’en est pris au personnel de la cantine. J’ai voulu descendre pour intervenir, il s’est tourné vers moi, m’a poursuivi et m’a demandé si j’étais professeur d’histoire-géographie », a expliqué Dousseau. « Nous nous sommes barricadés à l’intérieur, puis la police est arrivée et l’a démonté. »

L’auteur de l’attaque, Abdullakh Anzorov, 18 ans, un réfugié musulman russe, a été abattu par la police peu après.

La France a été frappée par une série d’attentats islamistes ces dernières années. Le pire s’est produit en novembre 2015, lorsque des hommes armés et des kamikazes ont attaqué des lieux de divertissement et des cafés à Paris, tuant 130 personnes. L’attaque aurait été menée par le groupe État islamique (EI).

Jacques Fontaine

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