La Première ministre Elisabeth Borne n’a pas exclu l’envoi de chars Leclerc en Ukraine mais n’en a fait aucune annonce officielle dans son discours aux Sénateurs mercredi.
Alors que l’Allemagne a décidé d’approuver la livraison de ses chars lourds Leopard 2 à l’Ukraine, que ce soit depuis l’Allemagne ou un autre pays, la France continue d’attendre son heure, indiquant que « personne n’est exempté ».
Dans une allocution aux sénateurs mercredi, Borne a « salué » la décision de l’Allemagne et mis en garde contre la mobilisation de la France pour soutenir l’Ukraine « dans la durée » et « jusqu’à la victoire ».
Le gouvernement français affirme avoir créé une dynamique, avec la livraison de chars Leopard allemands « complétant et renforçant le soutien à [light] Char AMX10-RC », a déclaré l’Elysée.
Dans son allocution, Borne a également rappelé au président Emmanuel Macron le principe de l’envoi d’armes à l’Ukraine, selon lequel l’aide doit être utile, efficace rapidement et ne pas déclencher d’escalade. Les capacités défensives de la France ne doivent pas non plus être « significativement » affaiblies.
Fournir aux forces ukrainiennes une formation suffisamment rapide pour faire fonctionner les chars Leclerc peut s’avérer difficile car on pense qu’ils sont plus difficiles à manipuler que leurs homologues Leopard en raison de la technologie à l’intérieur. La production ayant été interrompue au cours des quinze dernières années, on peut également se demander s’il est encore possible de trouver des coques et des pièces compatibles en quantité suffisante.
Les chars Leopard sont bien plus nombreux – « plus de 3 000 sur le territoire européen » – par rapport aux plus de 200 chars Leclerc réellement en service – a déclaré le ministre des Armées Sébastien Lecornu Français 5 Mercredi soir.
L’Ukraine a déclaré « plus d’espoir […] sur la défense solaire ou l’artillerie plutôt que sur les chars Leclerc », a déclaré Lecornu, indiquant qu’une décision pourrait être prise de livrer d’autres équipements.
« Une décision sera prise dans les prochains jours », a-t-il ajouté.
Sur le fonds de soutien français de 200 millions d’euros à l’Ukraine, environ 100 millions d’euros sont encore disponibles, ce qui permettra aux autorités ukrainiennes d’acheter les équipements dont elles ont besoin directement auprès des fabricants français, a-t-il ajouté.
A l’extrême droite, Marine Le Pen insiste contre envoyé des armes lourdes en Ukraine parce qu’il pensait que cela aggraverait le conflit.
Selon le parti de gauche radicale La France Insoumise, « la France n’a pas les moyens d’envoyer suffisamment de chars pour faire la différence », a déclaré le député Bastien Lachaud. Inter français.
(Davide Basso | EURACTIV.fr)
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