L’intensification des contacts entre Paris et Rabat va dans le même sens. En quête d’amélioration diplomatique, les députés parisiens sont déterminés à tourner la page, à apaiser les amertumes et à trouver une solution au rapprochement des relations bilatérales avec le Royaume du Maroc. Pour que les différends politiques soient résolus sur une dimension souveraine, Rabat aura besoin de plus que de discours symboliques, de protocoles et de visites officielles.
Malgré la visite de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna dans la capitale marocaine, Rabat, en décembre pour tenter de résoudre les questions litigieuses qui ont tendu les relations entre les deux pays, les relations maroco-françaises ont récemment atteint un plus bas historique à tous les niveaux. . S’adressant au magazine français Jeune Afrique, un diplomate marocain, qui a souhaité rester anonyme, a confirmé la relation ‘ni amicale ni bienveillante, ni entre les deux gouvernements, ni entre le Palais Royal et l’Elysée’.
Deux délégations françaises se sont déjà rendues dans l’Etat alaouite en 2024. La première en avril, réalisée par Eric Ciotti, chef du parti Les Républicains, proposait des idées pour améliorer la qualité des relations et relancer un projet commun. Lors de sa deuxième visite, qui s’est terminée il y a deux jours, les législateurs français ont réaffirmé l’engagement de Paris à rétablir les relations avec l’un de ses plus importants partenaires économiques et sociaux.
La nécessité de faire avancer les relations franco-marocaines et de surmonter les récentes tensions a été évoquée lors d’une rencontre entre des délégations du Sénat français et Nizar Baraka, secrétaire général du parti Istiqlal et ministre de l’Equipement et de l’Eau, Abdellatif Wehbi, secrétaire général de l’Authenticité de Parti de la modernité (PAM) et ministre de la Justice. L’une des questions soulevées était la question des restrictions de visa, qui affectent de manière disproportionnée les Marocains vivant à l’étranger.
S’adressant à la presse, le chef de la délégation et président de la commission sénatoriale française des affaires étrangères, de la défense et de l’armée, Christian Cambon, a souhaité que « cette visite amicale franco-marocaine soit l’occasion de réaffirmer la profondeur, l’immuabilité et la solide amitié entre La France et le Maroc. » « . « Il y a des moments où notre gouvernement fait face à de petits problèmes, mais le rôle de notre MPR est d’intervenir et d’essayer de résoudre ces problèmes », a-t-il déclaré.
De son côté, Mohamed Zidouh, chef du groupe d’amitié franco-marocain, a souligné « l’importance de la visite de la délégation du parlement français pour donner un nouvel élan aux relations bilatérales et renforcer la méthode de dialogue conjoint pour consolider davantage la confiance », confirmant ce « Le Maroc a été un centre de stabilité dans la région du Sahel et du Sahara en général ».
Selon Hicham Moataad, expert des relations internationales marocaines, les actions des instances officielles et non officielles en France pour faire face à la crise franco-marocaine sont liées à l’adoption d’une attitude politique envers l’État français et pas seulement aux relations publiques. S’adressant à Al-Arab, il a poursuivi : « Malgré des mesures encourageantes, Rabat a besoin de plus que de discours symboliques, de protocoles et de visites officielles pour résoudre les différends politiques dans la dimension souveraine ».
Il a souligné qu’Al-Arab « La présidence française rejette toujours la demande du Maroc sur la nécessité de sortir de la zone grise et est politiquement claire. en traitant avec le Royaume sur un certain nombre de dossiers importants, le principal étant le dossier du Sahara, et en évitant une politique de pression sur Rabat pour qu’il compromette sa position de principe ».
Suite à l’évolution de la situation, notamment les importants investissements réalisés par le Maroc pour le développement économique de la région, le chef de la délégation française, Christian Cambon, exprimer cet espoir « La France ira plus loin dans son soutien aux projets marocains d’autonomie au Sahara Occidental »ajoutant que « la France a toujours soutenu le Maroc aux Nations unies, et saura, le moment venu, prendre les décisions qui s’imposent ».
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