Des groupes sportifs et éducatifs français ont exprimé mardi leur indignation face à la fermeture d’une trentaine de piscines, après que leur exploitant a déclaré que la hausse des coûts de chauffage les rendait plus viables.
« Ces fermetures ont un impact direct sur tous les enfants et adultes qui ne pourront pas apprendre à nager », a indiqué la Fédération française de natation (FFN) dans un communiqué, appelant à la réouverture « immédiate » des piscines.
Vert Marine, qui exploite des piscines et des patinoires dans toute la France, a déclaré lundi qu’elle était annuelle Puissance la facture avait bondi de 15 millions d’euros à 100 millions d’euros (99 millions de dollars), un chiffre qui équivalait à « l’intégralité du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise ».
La société a déclaré qu’il appartenait « aux autorités locales et au gouvernement de prendre les décisions nécessaires et sans précédent pour revenir à des coûts énergétiques durables ».
Mais les collectivités locales elles-mêmes peinent à faire face à la hausse des factures, qui ont doublé à certains endroits, selon France Urbaine, une fédération de grandes villes.
Le syndicat de l’éducation physique SNEP a prévenu que la fermeture des piscines pendant la coronavirus crise signifiait qu’il y avait déjà « une génération de 800 000 écoliers qui ne pourraient pas apprendre à nager en 2020 et 2021 ».
Le ministère des Sports a également fortement encouragé la natation comme moyen de prévenir les noyades accidentelles.
« L’équilibre des comptes des entreprises privées qui exploitent certaines piscines ne doit pas passer avant l’intérêt public », a déclaré le SNEP, soulignant les « avantages éducatifs, sanitaires, récréatifs et de sécurité » de la natation.
De nombreuses piscines et patinoires françaises sont anciennes et énergivores et seront étudiées plus en détail par un groupe de travail gouvernemental sur les économies d’énergie.
(AFP)
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