La France et le Royaume-Uni se joignent aux efforts en faveur d’une réglementation plus stricte contre les logiciels espions commerciaux – BW Businessworld

La France et le Royaume-Uni militent conjointement pour une surveillance mondiale accrue des logiciels de surveillance commerciale suite à la récente controverse impliquant les logiciels espions Pegasus et Predator, comme l’a révélé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

Dans une initiative conjointe annoncée lors du Forum de la paix dans la capitale française, Paris et Londres ont mis en garde contre le développement et l’utilisation non réglementés des technologies de surveillance.

Reconnaissant la légitimité potentielle des applications de logiciels espions, les pays ont averti que l’introduction de « quelques lignes de code » seulement pourrait permettre une utilisation malveillante, posant ainsi une menace importante pour la cybersécurité et les droits de l’homme.

Le responsable français a déclaré que l’utilisation non réglementée pourrait mettre en danger la sécurité, la cyberstabilité et susciter des inquiétudes quant aux violations des droits de l’homme.

La menace constante de cyberattaques émanant d’acteurs étatiques, d’organisations criminelles et de militants est reconnue depuis longtemps. Cependant, la disponibilité légale et l’utilisation commerciale des logiciels espions représentent désormais un risque croissant et préoccupant, selon le responsable.

Soulignant des incidents récents, Amnesty International a impliqué des agents vietnamiens dans une campagne mondiale de logiciels espions utilisant un logiciel fabriqué par l’UE appelé Predator. Semblable au tristement célèbre logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO qui a déclenché un scandale mondial il y a deux ans, Predator prend le contrôle des caméras et des microphones des téléphones infectés, les transformant essentiellement en dispositifs de surveillance secrets.

Mediapart, en collaboration avec le magazine allemand Spiegel, rapporte que le Predator a été vendu aux gouvernements d’Égypte, du Qatar, des Émirats arabes unis et du Pakistan. Cela souligne la dimension mondiale de ce problème, les gouvernements exploitant cette technologie à des fins potentiellement perturbatrices.

En 2021, un consortium de médias a révélé l’utilisation généralisée du logiciel Pegasus pour espionner les téléphones d’hommes politiques, de journalistes, de militants des droits humains et de chefs d’entreprise du monde entier. Les efforts conjoints de la France et du Royaume-Uni reflètent une prise de conscience croissante de la nécessité d’une coopération internationale pour réguler l’évolution du paysage des technologies de surveillance et se protéger contre son utilisation abusive potentielle.


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Lancelot Bonnay

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