La France « durement touchée » par la désinformation russe, prévient le ministre français de l’UE – Euractiv

Le ministre français de l’UE, Jean-Noël Barrot, a mis en garde contre les campagnes de désinformation à grande échelle venant de Russie sous le président Vladimir Poutine dans une interview accordée à Ouest-France samedi, parlant d’un « risque avéré » que cela pourrait fausser le résultat des élections européennes de juin.

Barrot a déclaré que des campagnes de désinformation en ligne frappaient la France chaque semaine et qu’il fallait donc être conscient du risque d’un résultat injuste des élections européennes. pris au serieux.

« Nous sommes frappés par la propagande russe menée par Vladimir Poutine », a-t-il déclaré, soulignant qu’elle vise à « perturber le débat public et à s’immiscer dans la campagne électorale européenne ».

Plusieurs incidents ont fait la une des journaux nationaux ces dernières semaines. Le ministère des Armées a été détourné et une annonce – fausse – a fait la Une appelant à l’envoi de 200 000 hommes en Ukraine pour combattre. Des rumeurs circulaient également selon lesquelles le taux d’infection tuberculeuse augmentait parce que la France acceptait des soldats ukrainiens comme réfugiés.

En février, le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a déclaré que le service diplomatique avait découvert un Le vaste réseau de propagande russe connu sous le nom de « Kombat Portal », qui diffusait des informations pro-russes et anti-ukrainiennes en France, en Allemagne et en Pologne.

Le réseau de 193 sites Internet « est clairement une campagne de manipulation de l’information sur les plateformes numériques, impliquant des acteurs étrangers, et cette campagne vise à nuire à la France et à ses intérêts », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères de l’époque.

Le principal candidat socialiste aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a également annoncé la semaine dernière avoir été victime d’une campagne de désinformation pro-Chine.

Cependant, la menace d’une propagation de la désinformation quelques semaines seulement avant les élections européennes pourrait également constituer un problème pour d’autres pays de l’UE.

En avril, le gouvernement tchèque a annoncé la fermeture du site Internet pro-russe Voice of Europe, financé par Viktor Medvedchuk, un proche allié de Poutine. Certains députés auraient été rémunérés pour participer à des vidéos et à des débats hébergés par le site.

Barrot a également évoqué l’impact de la campagne de désinformation menée avant les élections et a noté que « 48 heures avant » les élections nationales en Slovaquie, « un faux enregistrement audio a circulé sur les réseaux sociaux, impliquant l’un des candidats dans la même affaire. opération de fraude électorale. Ce candidat a perdu.

L’ancien Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a également déclaré à Euractiv dans une interview que Influence russe et désinformation « actif » dans tous les groupes politiques du Parlement européen.

La France est le premier pays en Europe à créer une agence spéciale de détection des attaques numériques étrangères, VIGINUM.

Le 11 mars, la CNIL, organisme de surveillance des droits numériques, a annoncé qu’elle réactivait son « observatoire électoral » avant le vote de juin.



(Théo Bourgery-Gonse | Euractiv.fr)

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Charlotte Baudin

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