Les procureurs français ont déclaré vendredi avoir saisi une maison de la banlieue parisienne liée au fils du président de la République du Congo, dans le cadre d’une enquête sur des « gains illégaux » présumés.
La propriété huppée de Neuilly-sur-Seine, liée à Denis Christel Sassou Nguesso, a été « confisquée en juin », a confirmé à l’AFP le parquet national du Trésor (PNF) à la suite d’un signalement du site d’information d’investigation Mediapart.
Cependant, ils ont ajouté que « Denis Christel Sassou Nguesso n’a jusqu’à présent pas été inculpé ».
Citant des documents de police, Mediapart a rapporté que la maison de ville avait été achetée en 2009 pour 5,2 millions d’euros (5,2 millions de dollars) avant d’être rénovée pour 5,4 millions supplémentaires, et qu’elle abrite « définitivement » Denis Christel Sassou Nguesso et sa famille.
L’un des propriétaires de la société holding propriétaire de l’immeuble est le ministre en chef du protocole du Congo, connu comme l’un des « criminels » Sassou Nguesso, a ajouté le site, citant une enquête de l’unité des crimes financiers graves de l’OCRGDF.
« Je suis en colère que la France, avec son histoire de grande puissance coloniale et propriétaire d’esclaves, soit désormais à blâmer aux pieds des dirigeants africains », a déclaré l’avocat de Sassou Nguesso, Jean-Jacques Neuer.
« Beaucoup des profits très illicites des Africains sont entre les mains des Français », a-t-il ajouté.
Neuer a insisté sur le fait que l’enquête de son client était « politique et non judiciaire ».
Une plainte déposée en 2007 par le chien de garde a incité les enquêteurs anti-corruption de Paris à examiner de plus près les agissements du président congolais Denis Sassou Nguesso, un ancien parachutiste arrivé au pouvoir dans ce pays d’Afrique centrale en 1979.
Lui et sa famille, ainsi que la puissante famille Bongo au Gabon, auraient détourné des fonds publics pour acquérir un empire immobilier en France.
Le fils de Sassou Nguesso, Denis Christel, apparaît à plusieurs reprises dans le dossier, pointé du doigt pour son « train de vie exorbitant » dans les documents du PNF de 2019.
« Le montant des biens saisis à première vue est très limité par rapport au flot de détournements de fonds, mais Denis Christel Sassou Nguesso est l’acteur numéro un », a déclaré William Bourdon, avocat représentant l’organisme de surveillance de la corruption Transparency International France, partie civile au tribunal. Cas.
« Compte tenu du poids des preuves, son démenti est pathétique et insultant pour le juge et la France », a-t-il ajouté.
Au moins cinq membres de la famille Nguesso ont été ciblés par les enquêteurs depuis 2017.
Plus tôt cette semaine, l’oncle du président syrien Bachar al-Assad a été condamné par la plus haute juridiction française en vertu d’une nouvelle loi sur les profits illicites introduite l’année dernière.
La Cour de cassation a confirmé la peine de quatre ans de prison de Rifaat al-Assad, âgé de 85 ans – qu’il ne pourrait pas purger en raison de son âge et de sa mauvaise santé – et a confirmé la saisie royale de 90 millions d’euros de biens . .
La République du Congo est aussi appelée Congo-Brazzaville pour la distinguer de son grand voisin, la République démocratique du Congo. — Agence France-Presse
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