PARIS, 12 octobre (Reuters) – La France a signé jeudi un accord avec la Mongolie pour la prospection du lithium et s’est rapprochée de l’exploitation de l’uranium dans ce pays asiatique, alors que Paris intensifiait sa chasse au métal crucial nécessaire à une transition énergétique verte.
Cet accord est l’un des moments forts de la visite du président mongol Ukhnaagiin Khurelsukh à Paris, qui intervient moins de six mois après l’escale du président Emmanuel Macron à Oulan-Bator, au retour du sommet du G7 au Japon.
Les responsables français ont déclaré que l’accord d’exploration en était encore à ses débuts, la France investissant 400 000 euros (422 120 dollars) pour explorer un bassin potentiellement riche en lithium en Mongolie grâce aux services géologiques du BRGM.
Les minéraux de terres rares sont essentiels à de nombreux processus de fabrication de haute technologie, notamment les véhicules électriques. La France a poussé ses constructeurs automobiles à construire un centre de batteries et de voitures électriques à Dunkerque, dans le nord.
Les responsables français ont déclaré que le groupe nucléaire Orano avait également surmonté un obstacle majeur pour développer une mine d’uranium avec son partenaire mongol Badrakh Energy, qui pourrait représenter 4% de l’approvisionnement mondial.
L’uranium de Mongolie serait le bienvenu après que les relations avec le Niger, où la France obtient une grande partie du combustible nécessaire à son parc de réacteurs nucléaires, aient été endommagées par un coup d’État en juillet.
Parallèlement, la France soutiendra un prêt à la Mongolie pour l’achat d’un satellite de communication de la société française Thales Alenia Space.
La France a organisé un grand spectacle pour le président mongol, en organisant mercredi un concert en soirée de musique traditionnelle mongole au château de Versailles, avant la visite d’une exposition de Gengis Khan à Nantes, dans l’ouest du pays, vendredi.
Bien que près de 80 % des exportations totales de la Mongolie soient destinées à la Chine, le pays cherche à étendre ses échanges commerciaux au-delà de ses deux grands voisins, la Chine et la Russie, et espère devenir un pont entre l’Europe et l’Asie.
(1$ = 0,9476 euros)
Reportage de Michel Rose; Montage par Alexander Smith
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