La France a appelé à un cessez-le-feu humanitaire dans le conflit israélo-palestinien pour permettre à l’aide d’atteindre les civils, en particulier à Gaza, une décision qui, selon la Première ministre française Elisabeth Borne, conduirait à un cessez-le-feu avant la visite du président Emmanuel Macron en Israël mardi.
Cela a été annoncé lundi lors d’un long et intense débat parlementaire sur le conflit israélo-palestinien à l’Assemblée nationale.
« L’ouverture du terminal de Rafah est encore très limitée. Nous demandons que la porte de Rafah soit ouverte pour permettre de nouveaux passages d’aide », a déclaré Borne à propos du seul point de passage entre l’Égypte et la bande de Gaza, qui a été ouvert pour permettre aux camions d’aide d’entrer à Gaza pour la première fois depuis le début du conflit. de l’année. Octobre.
« La distribution de l’aide nécessite un cessez-le-feu humanitaire qui pourrait conduire à un cessez-le-feu », a déclaré Borne, soulignant la position que la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna adoptera mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York.
Au-delà de l’urgence humanitaire, « le plus urgent est d’éviter un conflit régional, ce qui est possible », a ajouté Colonna devant les parlementaires, en faisant référence au sud du Liban, à l’Irak et au Yémen.
« Aucun groupe ne pense pouvoir profiter de la situation actuelle », a-t-il ajouté.
Parlant des représailles d’Israël à l’attaque surprise du Hamas du 7 octobre, qu’il a condamnée, Borne a déclaré aux législateurs qu’« Israël a droit à la sécurité » et à « la légitime défense conformément au droit international ».
Israël ne devrait « pas tomber dans le piège du Hamas » en apportant une « réponse juste », a-t-il ajouté.
« Ceux qui confondent le droit du peuple palestinien à un État avec la justification du terrorisme commettent une erreur morale, politique et stratégique. Ils ne font rien pour aider la cause palestinienne », a-t-il ajouté, s’en prenant particulièrement au parti de gauche radicale La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, critiqué pour sa position ambiguë à l’égard du Hamas.
« Il n’y aura pas de paix durable pour Israël et les pays de la région sans une perspective politique pour la Palestine », a déclaré Borne, réitérant la position de la France : « Des garanties sont essentielles pour la sécurité d’Israël et un Etat pour la Palestine ».
Cette ligne sera probablement reprise par Macron, qui se rendra en Israël mardi et mercredi.
Macron exprimera la « solidarité » de la France avec Israël et appellera à « la reprise d’un véritable processus de paix » qui conduirait à terme à la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël, a indiqué lundi l’Élysée dans un communiqué.
Cela implique une « cessation des activités de colonisation » en Cisjordanie, selon l’Élysée, faisant référence au but du voyage de Macron.
« La seule manière d’en tirer profit est de faire preuve de solidarité avec Israël, de s’engager clairement en faveur des groupes terroristes et de rouvrir les perspectives politiques », a-t-il ajouté.
(Davide Basso | EURACTIV.fr)
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