Le plus haut tribunal administratif de France a confirmé jeudi l’interdiction faite aux footballeuses de porter le foulard islamique, après que la question ait été soulevée par des responsables politiques affirmant que la laïcité était risquée.
« Les fédérations sportives chargées d’assurer le bon fonctionnement des services publics (…) peuvent imposer des exigences de neutralité à leurs joueurs lors des compétitions et événements sportifs, pour garantir le bon déroulement des matches et des éventuels heurts ou confrontations », a indiqué le Conseil constitutionnel dans un communiqué.
Il a déclaré que les règles de la Fédération française de football (FFF) interdisant « tout signe ou vêtement indiquant clairement une affiliation politique, philosophique, religieuse ou syndicale » pendant les matchs sont « appropriées et proportionnées ».
Un groupe de footballeuses musulmanes, les « Hijabeuses », a lancé une action contre le règlement de la FFF.
La FFF a seulement indiqué avoir « pris acte » du jugement, ajoutant que l’instance dirigeante du sport « réaffirme les valeurs républicaines et citoyennes qui animent le football, et son engagement total pour lutter contre toutes les formes de discrimination et promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes ». Hommes » .
Marion Ogier, avocate des « Hijabeuses », a déclaré que cette décision « portait atteinte à la laïcité et à la liberté d’expression » et « abusait de 30 ans de jurisprudence » sur la question.
« Cette décision va à l’encontre de la cohésion sociale dans un pays fondé sur la diversité et le pluralisme », a-t-il déclaré à l’AFP.
Les juges se sont retrouvés sous pression politique avant le verdict alors que les grands partis cherchent à repousser la domination des partis de droite qui votent massivement dans les sondages d’opinion.
La laïcité est un sujet sensible en France, présentée par ses défenseurs comme un moyen de garantir la neutralité religieuse de l’État, et par ses critiques comme un geste contre les minorités ethniques et religieuses, notamment musulmanes.
– ‘Pas besoin de connaître la religion’ –
La pression de lundi en faveur des « Hijabeuses », lorsque le conseiller juridique de l’État a conclu que la règle était injustifiée, a déclenché une vague de condamnation politique.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, un partisan de la ligne dure qui défend l’ordre public, a déclaré mardi : « J’ai de grands espoirs dans la république qui (les juges) respectera la neutralité sur les terrains de sport ».
Les « Hijabistes » espèrent porter un « coup écrasant » à la république, a ajouté Darmanin.
« Vous ne devriez pas porter de vêtements religieux lorsque vous faites du sport… lorsque vous jouez au football, vous n’avez pas besoin de connaître la religion de la personne en face de vous », a-t-il déclaré.
D’autres voix du parti républicain conservateur et du Rassemblement national d’extrême droite se sont également exprimées.
La leader d’extrême droite Marine Le Pen a écrit sur Twitter : « Non au hijab dans le sport. Et nous adopterons une loi pour qu’il soit respecté. »
Le président du Parti républicain, Eric Ciotti, a déclaré que son parti – qui ne dispose que de 62 sièges sur les 577 membres du Parlement français – présenterait un projet de loi sur le sujet si le tribunal autorisait le port du foulard.
La ministre des Sports Amélie Oudea-Castera a également suggéré que le gouvernement Macron légifère, affirmant que « nous n’excluons rien » et « nous voyons qu’il y a un besoin de clarification ».
Le Conseil constitutionnel lui-même a riposté mercredi pour ce qu’il a qualifié d' »attaques visant le pouvoir administratif et notamment les conseillers juridiques ».
Remettre en question le fonctionnement de la Cour constitue « une attaque contre une institution essentielle à la démocratie », ajoute-t-il, estimant que la Cour pourrait engager des poursuites judiciaires en cas « d’insultes, de diffamation, d’incitation à la haine ou de menaces ».
(À l’exception du titre, cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de NDTV et est publiée à partir d’un flux syndiqué.)
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