Il n’a fallu que cinq minutes pour mettre fin à sept jours de débat parlementaire.
La Première ministre Elisabeth Borne a défendu la décision d’imposer la loi contestée, affirmant que le pays avait besoin d’un budget.
« C’est le seul choix responsable », a-t-il déclaré à l’Assemblée nationale, alors que les groupes d’opposition rejetaient avec véhémence la décision du gouvernement de mettre fin au débat parlementaire et de promulguer une législation.
« Nous avons un plan financier cohérent pour l’année prochaine et respectons les promesses faites par cette administration aux Français », a déclaré le Premier ministre.
Les députés de l’aile gauche de l’alliance Nupes ont commencé à quitter la salle avant que Borne n’ait fini de parler.
Alors que le gouvernement du président Emmanuel Macron a perdu sa majorité absolue lors des élections législatives d’été, le soutien de certains députés de l’opposition est nécessaire pour assurer l’adoption de la proposition de loi.
Malgré la promesse d’un débat ouvert, le camp de Macron a subi une série de défaites au cours de la première des milliers d’amendements proposés au plan budgétaire de l’année prochaine.
De nouvelles élections restent une possibilité
Les législateurs de l’opposition ont accusé mercredi le gouvernement de perdre leur temps.
« Le macronisme est devenu une forme d’autoritarisme », l’extrême gauche La France est insoumise a déclaré la députée Mathilde Panot aux journalistes après l’annonce de Borne.
« Le travail parlementaire a été balayé en quelques heures », a déclaré la représentante du Parti vert Cyrielle Chatelain.
Les deux faisaient partie des 151 députés du Nupes qui ont signé une motion de censure contre le gouvernement.
« De tels actes de brutalité anti-démocratique (…) nous amènent à exiger la condamnation du gouvernement », lit-on.
A l’extrême droite, le Rassemblement National envisage de déposer sa propre motion de censure jeudi.
Cependant, l’extrême gauche et l’extrême droite ne voulant pas soutenir la motion de l’autre, aucune des deux parties n’atteindra probablement les 289 voix requises.
Le président Macron a accru la pression sur les députés en menaçant de dissoudre le parlement et de convoquer de nouvelles élections si une motion de censure aboutit.
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