18 août (Reuters) – L’Italie est le dernier pays européen à frapper les banques avec une taxe sur les bénéfices exceptionnels dans un mouvement surprise sur leurs bénéfices, qui ont été soutenus par la hausse des taux d’intérêt, pour aider les titulaires de prêts hypothécaires.
Vous trouverez ci-dessous un aperçu de la situation des impôts exceptionnels ou droits spéciaux bancaires dans les pays européens, par ordre alphabétique :
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
La chambre basse du parlement tchèque a approuvé en novembre une taxe exceptionnelle de 60% sur les sociétés énergétiques et les banques, qui vise à lever 3,4 milliards de dollars cette année en bénéfices jugés excessifs pour financer l’aide aux communautés et aux entreprises touchées par la flambée des prix de l’électricité et du gaz.
FRANCE
Le président Emmanuel Macron a déclaré en mars que les entreprises de plus de 5 000 personnes devraient partager davantage leurs bénéfices « très élevés » avec les salariés que de racheter des actions. Mais lui et le ministre des Finances Bruno Le Maire ont exclu la possibilité d’une taxe exceptionnelle.
En effet, les banques françaises sont soumises à des lois anti-usure qui limitent le taux de croissance trimestriel des prix des prêts.
La France dispose également d’un régime d’épargne réglementé populaire, qui représente un peu moins de 20 % des dépôts bancaires, avec des rendements liés à l’inflation qui s’ajustent plus rapidement que les taux d’intérêt sur les prêts.
ALLEMAND
Pour certaines des plus grandes banques allemandes, les revenus nets d’intérêts ont augmenté de 50% à 70% par rapport aux creux de l’ère pandémique, mais les impôts inattendus n’ont pas été un sujet de discussion sous le ministre des Finances pro-entreprises Christian Lindner.
Le ministère allemand des Finances a refusé de commenter la décision de l’Italie en août, mais a noté que l’augmentation des impôts avait été exclue en vertu d’un accord du gouvernement de coalition allemand.
HONGRIE
Le gouvernement hongrois a modifié la taxe sur les bénéfices exceptionnels imposée aux secteurs clés de l’économie dans un décret publié en juin, affirmant que les banques pourraient réduire jusqu’à 50 % leurs paiements de taxes sur les bénéfices exceptionnels en 2024 si elles augmentaient leurs achats d’obligations d’État hongroises.
Il a également imposé une nouvelle « taxe sociale » de 13% sur certains types d’investissements, y compris les bons d’investissement et les gains de taux d’intérêt sur les dépôts bancaires.
ITALIE
L’Italie a approuvé le 8 août une taxe unique de 40% sur les bénéfices que les banques tirent de la hausse des taux d’intérêt et prévoit d’utiliser le produit pour aider les titulaires d’hypothèques. Il s’attend à percevoir moins de 3 milliards d’euros (3,3 milliards de dollars) d’impôts, selon les sources.
Le ministère italien de l’économie a précisé par la suite que la taxe ne pouvait être supérieure à 0,1 % du total des actifs du prêteur. Un article de presse du 18 août a déclaré que la Banque centrale européenne (BCE) s’apprêtait à envoyer une lettre à l’Italie pour déposer des objections à la taxe et critiquer Rome pour ne pas avoir notifié auparavant la Banque d’Italie ou la BCE comme elle aurait dû le faire en vertu des règles de l’UE. .
LITUANIE
Le parlement lituanien a approuvé en mai une taxe exceptionnelle sur les revenus nets d’intérêts du secteur bancaire pour 2023 et 2024 à la suite de la forte hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne.
Un prélèvement de 60% de la part des revenus nets d’intérêts, qui dépasse la moyenne de 50% des quatre années précédentes, devrait augmenter de 410 millions d’euros (451 millions de dollars) le budget du gouvernement et sera utilisé pour moderniser l’armée.
ESPAGNOL
L’Espagne a l’intention d’augmenter de 3 milliards d’euros d’ici 2024 une taxe exceptionnelle sur les banques approuvée l’année dernière, qui prélève une commission de 4,8 % sur leurs revenus nets d’intérêts et leurs commissions nettes au-dessus du seuil de 800 millions d’euros.
SUÈDE
Le gouvernement suédois a lancé en janvier de l’année dernière un « impôt sur le risque » aux institutions ayant des obligations liées à des opérations suédoises de plus de 150 milliards de couronnes suédoises (14,1 milliards de dollars) pour renforcer les finances publiques et créer un espace pour couvrir les coûts qui pourraient être encourus par une crise financière.
La taxe équivaut à 0,05 % d’assujettissement en 2022 et passe à 0,06 % en 2024.
On estime qu’il percevra 6 milliards de couronnes suédoises par an.
Anglais
Le Royaume-Uni n’a pas encore introduit de taxe sur les bénéfices exceptionnels des banques, mais depuis 2011, il a imposé une taxe bancaire introduite en réponse à la crise financière, qui s’applique aux actifs du bilan mondial des banques britanniques ainsi qu’aux actifs appartenant aux opérations britanniques de banques étrangères.
(1 $ = 0,9112 euros)
(1 $ = 10,6366 couronnes suédoises)
Compilé par Alessandro Parodi, Matteo Allievi, Olivier Sorgho, Silvia Aloisi, Tom Sims, Holger Hansen ; Reportage supplémentaire de Marta Frąckowiak; Edité par Alexander Smith et Philippa Fletcher
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