QCe n’est pas une période facile pour diriger un gouvernement. Des challengers de droite ont pris le pouvoir en Italie et en Suède. Jair Bolsonaro du Brésil a été battu par l’ex-président de gauche. Rishi Sunak est le troisième Premier ministre britannique en sept semaines. Le démocrate Joe Biden se prépare à une soirée électorale difficile le mois prochain. Partout dans le monde, les démocraties font face à la colère contre les titulaires.
En France, pendant ce temps, le président Emmanuel Macron espère inverser cette tendance. En avril, il est devenu le premier directeur général à être réélu dans son pays en 20 ans. La retraite de la chancelière allemande Angela Merkel l’année dernière lui a donné l’opportunité d’agir en tant que principal homme d’État européen. Son idée d’une « Communauté politique européenne » de 44 nations, qui tiendra sa première réunion en octobre, vise à donner à l’Europe l’unité stratégique (et l’indépendance d’action vis-à-vis de Washington) dont Macron et nombre de ses prédécesseurs français ont rêvé depuis longtemps. décennies. – même face à une invasion russe de l’Ukraine.
Mais une fois de plus, Macron se retrouve pris au piège de la haine politique intérieure. Les partis d’extrême droite pointent du doigt sa vision mondialiste de l’avenir de la France. Les politiciens et les militants de gauche disent qu’il est un roi qui ne se soucie pas des luttes des travailleurs.
La dernière confrontation a eu lieu lors d’une grève du groupe syndical militant Confédération générale du travail (CGT), la deuxième plus grande fédération professionnelle de France. La CGT a appelé à une journée de grève, et d’autres suivront dans les semaines à venir, dans divers secteurs de l’économie, pour protester contre la réticence du gouvernement à aider les gens à faire face au coût de la vie élevé du pays. La CGT était furieuse que le gouvernement ait utilisé des manœuvres constitutionnelles pour forcer les travailleurs en grève des raffineries de pétrole à reprendre le travail début octobre.
Il n’y a rien de nouveau à ce que le président et le Premier ministre français soient confrontés à des syndicalistes tremblants ou à un soutien public à leur rupture. Macron porte toujours des cicatrices politiques de sa bataille avec le gouvernement gilets jaunes (gilet jaune) manifestants lors de son premier mandat. Mais les problèmes de la France n’ont fait que croître depuis lors. En fait, le pays fait face à sa pire crise énergétique depuis les années 1970.
Aujourd’hui, la France tire près de 70 % de son électricité de centrales nucléaires vieillissantes. Actuellement, 26 des 56 réacteurs du pays sont inactifs pour maintenance, soit de routine, soit en raison de la corrosion, laissant la production à son point le plus bas depuis les années 1990. L’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine a exacerbé ce problème alors que Macron dirigeait les efforts en Europe pour mettre fin à la dépendance du continent vis-à-vis des exportations d’énergie de la Russie. Cet été, la Première ministre Élisabeth Borne a prévenu que les foyers en France pourraient connaître des pannes tournantes cet hiver. Les grèves des travailleurs français ont ensuite exacerbé le problème de l’électricité avec des grèves périodiques qui ont ralenti les réparations dans 17 réacteurs nucléaires. Un hiver froid et sombre ne rendra pas Macron ou Borne plus populaires.
Mais le plus grand combat de Macron avec son rival national nous attend. Pour renforcer le bilan de son pays sans augmenter les impôts et sans majorité parlementaire pour le soutenir, l’ambitieux président français de 44 ans a fait part de son intention de faire passer l’âge de la retraite à taux plein pour de nombreux travailleurs de 62 à 64 ans à compter du printemps prochain. un mandat de quatre ans. S’il est sérieux – et la réforme des retraites est tellement liée à sa vision de l’avenir de la France qu’il est difficile d’imaginer qu’il la renverserait – il devra invoquer un pouvoir constitutionnel très controversé appelé l’article 49.3 qui lui permet de faire passer le plan. par le parlement sans vote.
Si Macron et Borne empruntent cette voie, le Parlement pourrait finir par voter la défiance envers son gouvernement, forçant une élection anticipée qui pourrait voir Macron avoir un nouveau Premier ministre, qui s’oppose à ses réformes. Le rival a l’intention que la série d’attaques actuelle serve de coup de semonce à une confrontation plus large à venir. Macron doit procéder avec une extrême prudence, et parfois les conditions en France, et en Europe, ne feront que compliquer son travail.
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