« Cette étude met en évidence l’impact transformateur de la numérisation sur la nature du travail dans divers contextes internationaux », a déclaré l’auteur, le Prof. Dr. Schneider de la Hochschule Trier, Université des Sciences Appliquées en Allemagne, « À mesure que la numérisation s’accélère, les organisations doivent adapter leurs stratégies pour capitaliser sur les compétences que possèdent déjà les travailleurs et tirer parti des dernières technologies, sinon elles risquent d’être laissées pour compte. »
La recherche a été menée par le professeur Anna Schneider en collaboration avec YouGov, en Chine, en France, en Allemagne, en Grèce, en Italie, en Angleterre et en Amérique. Il a présenté trois conclusions clés du rapport :
L’une des principales conclusions est que les entreprises chinoises s’appuient davantage sur les outils numériques sur le lieu de travail que les entreprises des autres pays interrogés.
L’amélioration continue des infrastructures à large bande, associée à une population et un monde des affaires qui adoptent de nouvelles technologies, expliquent la position de leader des entreprises en Chine dans le cadre de cette enquête. Le niveau croissant de numérisation dans le monde des affaires ouvre des opportunités pour une main-d’œuvre plus agile.
Les routines mises en place de longue date dans les entreprises européennes freinent de plus en plus l’usage du numérique. L’interaction homme-machine (HCI) est un exemple illustratif révélé par l’enquête. L’HCI devient de plus en plus intuitive à mesure que les écrans tactiles, les grands modèles de langage et la réalité augmentée/virtuelle évoluent. Cependant, dans les bureaux de certains pays européens, plus de la moitié des HCI se produisent sur des claviers durs, même dans les lieux de travail les plus numériques.
La deuxième conclusion importante est qu’un niveau élevé de numérisation du lieu de travail stimulera l’échange de connaissances sur le lieu de travail de plus de 20 % par rapport aux entreprises ayant un niveau de numérisation inférieur. La disponibilité des outils numériques rend la communication flexible et à distance encore plus facile. Les outils numériques avancés permettent en outre un accès interne supérieur aux connaissances stockées grâce à des algorithmes de recherche intelligents ou à des applications qui imitent les fonctions des réseaux sociaux. De nouvelles interfaces alimentées par de grands modèles linguistiques peuvent encore accélérer la capacité d’accès et d’échange de connaissances pour les entreprises qui les adoptent.
En outre, pour le développement futur et le succès de la transformation numérique, les compétences numériques et les nouvelles façons d’interagir avec les ordinateurs seront deux pierres angulaires décisives. Dans tous les pays étudiés, l’utilisation d’interfaces avancées et virtuelles sur le lieu de travail est loin derrière son utilisation dans le secteur privé. Les personnes interrogées s’attendent systématiquement à ce que cet écart se creuse au cours des cinq prochaines années. Les entreprises sont souvent confrontées à une inertie importante dans l’adoption de nouvelles interfaces en raison des cycles de vie plus longs des équipements professionnels et du manque de ressources pour perfectionner les compétences des employés. L’enquête suggère que ce dernier problème pourrait être moins problématique que ce que prétendent habituellement les entreprises. Les individus sont clairement mieux préparés à utiliser de nouvelles interfaces que les entreprises pour lesquelles ils travaillent, car ils ont tendance à être très confiants dans leur capacité à utiliser des interfaces tactiles, sonores et centrées sur les gestes, quel que soit le degré de numérisation de leur lieu de travail.
L’étude de Huawei montre qu’il existe un besoin urgent d’actions politiques et d’investissements dans des domaines susceptibles d’accélérer la mise à niveau globale des technologies numériques utilisées dans les entreprises et de garantir un partage inclusif des dividendes numériques.
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