PARIS, 8 mai (Reuters) – Le groupe maritime français CMA CGM (CMACG.UL) s’est engagé à racheter les activités logistiques du conglomérat familial Bolloré (BOLL.PA) pour une valeur d’entreprise de 5 milliards d’euros (5,5 milliards de dollars), deux a déclaré la société lundi.
CMA CGM a donné au groupe Bolloré la possibilité de céder son activité de logistique, qui a généré un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards d’euros l’an dernier et emploie 13 500 personnes.
Bolloré a déclaré qu’il déciderait d’exercer ou non l’option après consultation des représentants des salariés.
Les deux sociétés avaient annoncé des pourparlers exclusifs sur l’accord le 18 avril.
L’achat de la deuxième activité de Bolloré permettra à CMA CGM, riche en liquidités, qui s’est lancée dans une acquisition majeure après avoir réalisé d’énormes bénéfices pendant la pandémie, d’intensifier ses efforts pour fournir des services de transport et de gestion de la chaîne d’approvisionnement de bout en bout. La société affirme que l’accord en fera l’un des cinq principaux acteurs de la logistique mondiale.
Une scission avec l’unité réduirait considérablement le périmètre du conglomérat milliardaire Vincent Bolloré, qui a vendu l’an dernier ses activités portuaires et logistiques africaines à la compagnie maritime MSC Group pour 5,7 milliards d’euros.
Le groupe détient toujours Bolloré Energy, un distributeur de produits pétroliers en France, mais se tourne de plus en plus vers les médias.
Il est le premier actionnaire du géant français des médias Vivendi (VIV.PA), siège du groupe de télévision payante Canal Plus, et détient une participation de 18% dans Universal Music Group (UMG.AS). Vivendi est en train de racheter l’éditeur et groupe de distribution français Lagardère (LAGA.PA).
Bolloré a déclaré que le prix de la transaction totaliserait 4,65 milliards d’euros avant de tenir compte de la dette et de la trésorerie à la date de règlement.
CMA CGM, qui est contrôlée par la famille fondatrice de Saade, a vu ses revenus augmenter au cours des deux dernières années en raison de taux de fret élevés et d’une chaîne d’approvisionnement saturée.
Il a utilisé les bénéfices pour soutenir des investissements massifs, notamment une participation dans Air France-KLM (AIRF.PA), et, comme ses rivaux maritimes, a développé sa logistique.
(1 $ = 0,9074 euros)
Reportage de Silvia Aloisi; Edité par Susan Fenton
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