CUYAHOGA FALLS, Ohio – Tout comme ce jour-là, le programme en français et en espagnol de l’Orchestre de Cleveland samedi soir au Blossom Music Center était un délice.
Il n’est pas surprenant qu’une foule en bonne santé apparaisse. Aucune tornade n’est menacée. Aucun nuage d’orage n’était visible à l’horizon. L’électricité reste allumée. Tout est clair et frais.
De même, le programme relativement bref interprété par Fabien Gabel est un pur délice sonore, une nuit élégante sans complexité, ni incongruité, ni quoi que ce soit au-delà du soupçon d’émotion sombre.
Ni l’un ni l’autre n’a remporté de prix pour son programme créatif lors du dernier concert classique du Blossom Music Festival 2023. La programmation, une collection du répertoire grand public de Ravel and co, est aussi sûre que traditionnelle.
Peu importe. Il y avait des appels pour des soirées comme celle-ci, notamment à Blossom à la fin de l’été, et Gabel veillait à ce que tous ceux qui écoutaient attentivement soient richement récompensés.
La vedette de samedi a été la violoniste néerlandaise Simone Lamsma, soliste du Concerto pour violon n° 1 de Saint-Saëns. 3. Faisant preuve du même niveau de sang-froid et de confiance, il a traité les pelouses et les pavillons très peuplés avec des pauses de 30 minutes.
Lamsma n’était ni un joueur tape-à-l’œil ni une grande personnalité. Tandis que d’autres s’agitaient et démontraient leurs compétences, il resta simplement silencieux, canalisant tout son talent, sa concentration et sa passion dans la musique.
Le résultat samedi était une pure fascination. Cet auditeur entend chaque phrase alors que Lamsma décrit avec audace les premier et troisième mouvements et les remplit tous deux de couleurs vives et vives et de quelques ombres passagères mais intenses.
Les meilleures œuvres collectives sont chez Andantino. Là, Lamsma et ses collègues s’engagent dans une conversation exquise, s’appelant et se répondant comme de vieux amis, avec une douce délicatesse. Cela seul nécessite un rappel. Malheureusement, les applaudissements se sont finalement calmés trop vite.
Si Lamsma convient parfaitement à Saint-Saëns, Gabel le sera également pour la suite du programme. Dans ce récit de vie de Ravel et Falla, le chef d’orchestre polyvalent explique pourquoi sa France natale l’a récemment sacré Chevalier des arts.
La première impression brillante est venue de « Alborada del gracioso » de Ravel. Gabel confère à la musique un caractère concentré, exploitant et exploitant pleinement les nombreuses couleurs et le potentiel expressif de l’orchestre.
La même chose vous attend à la Suite No. 2 de « Daphnis et Chloé » de Ravel. Ces auditeurs préfèrent le « Dawn » plus lent et plus progressif que les auditeurs de Gabel. Pourtant, on ne peut nier la vitalité de la série. Pendant ce temps, « Pantomime » et « Danse Générale » sont des moments parfaits et infinis de parfaite sérénité et de passion.
Peut-être qu’il n’y a pas de meilleure musique pour une belle nuit d’été que la Suite No. 2 de « Le tricorne » de Falla. Remplis de motifs de danse espagnole audacieux et d’harmonies vives, ces trois extraits de ballet constituent une performance extraordinaire.
Gabel n’a pas déçu ici non plus. Sous sa tutelle, l’orchestre s’est plongé directement dans la musique, savourant chaque rythme excité et chaque tournure de phrase acérée et l’appréciant généralement énormément. À cet égard, les musiciens sont à l’image du public : de bonne humeur lors d’une belle soirée.
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