- Par Vanessa Buschschluter
- Nouvelles de la BBC
Un tribunal français a acquitté Air France et Airbus des accusations d’homicide involontaire dans l’accident mortel de juin 2009 qui a tué les 228 personnes à bord.
L’Airbus A330 exploité par Air France a décroché lors d’une tempête et s’est écrasé dans l’océan Atlantique.
Le tribunal a déclaré que même si des actes répréhensibles avaient été commis, un lien de causalité entre eux et l’accident ne pouvait être prouvé.
La famille de la victime a réagi avec colère à la libération.
Ils avaient l’air stupéfaits lorsque le verdict a été lu à la fin du long procès public.
Danièle Lamy, présidente de l’association représentant les victimes, a déclaré que la famille était « dégoûtée » que leur long combat pour la justice n’ait abouti à rien.
« Tout ce qui reste de ces 14 années d’attente, c’est le désespoir, la déception et la colère », a déclaré Lamy.
Claire Durousseau, dont le neveu a été tué dans l’accident, a déclaré que le verdict était un coup dur pour ceux qui restaient : « Nos personnes disparues sont mortes une deuxième fois. Je me sens malade. »
Il s’agissait du premier procès pour homicide accidentel en entreprise organisé en France.
Air France et Airbus ont toujours nié les accusations, pour lesquelles ils ont encouru une amende maximale de 225 000 € (200 000 £ ; 247 000 $).
La société a déclaré que l’erreur du pilote était à l’origine de l’accident.
Une enquête a révélé que l’avion avait rencontré un orage à haute altitude plusieurs heures après son départ de Rio de Janeiro.
Lorsque le capteur de vitesse s’est figé et a donné une lecture incorrecte, le pilote n’a pas suivi la procédure correcte et a perdu le contrôle de l’avion, qui a plongé dans la mer.
Le juge a déclaré qu’il y avait eu des actes de négligence de la part des deux sociétés, mais qu’il n’y avait pas suffisamment de certitude pour tenir Airbus et Air France responsables de l’accident.
« La possibilité d’un lien de causalité n’est pas suffisante pour caractériser une infraction », a déclaré le juge dans une allocution devant une salle d’audience bondée.
Air France a exprimé ses « sincères sympathies » à la famille et Airbus a réaffirmé son « engagement total (…) en matière de sécurité aérienne ».
Les 12 membres d’équipage et les 216 passagers à bord sont morts lorsque l’avion a plongé dans la mer d’une hauteur de 38 000 pieds (11 580 m), ce qui en fait l’incident le plus meurtrier de l’histoire de l’aviation française.
L’épave a été retrouvée après une longue recherche de 10 000 kilomètres carrés (3 860 milles carrés) du fond de l’océan.
Les victimes venaient de 33 pays différents.
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