Signe que Sanofi et le gouvernement sont sur la même longueur d’onde, Armand et Ferracci ont visité l’usine avec le président de Sanofi, Frédéric Oudéa, un vétéran des services financiers qui, jusqu’à l’année dernière, a été PDG de la banque française Société Générale pendant 15 ans.
Le président français Emmanuel Macron a également soutenu cette position, interrogé lundi lors d’un autre événement. « Je fais une différence entre deux choses : l’activité en France et la détention du capital », dit-il. ditfaisant référence à l’engagement de maintenir l’emploi, la production et la médecine en France.
« Concernant la détention du capital, le gouvernement dispose d’instruments pour garantir la protection de la France. C’est donc au gouvernement d’y prêter attention.
Mais les travailleurs n’y croyaient pas. Les salariés de l’usine de Lisieux, qui produit du paracétamol, se sont mis en grève parce qu’ils s’opposaient à l’accord, qui, selon eux, pourrait menacer leurs emplois et l’approvisionnement en médicaments de la France.
Et la politique française est de leur côté. Vendredi, des politiciens de tous bords ont réagi avec colère à l’annonce selon laquelle Sanofi était en pourparlers pour vendre une participation majoritaire dans Opella à CD&R, mettant de facto la production illégale de drogues de Sanofi entre les mains des Américains.
Les grandes sociétés pharmaceutiques qui vendent leurs produits pharmaceutiques en vente libre ne sont pas un concept nouveau. En 2018, Sanofi a cédé son activité de médicaments moins chers, Zentiva, à une société de capital-investissement basée aux États-Unis pour 1,9 milliard d’euros. La différence cette fois-ci, outre le lieu – Zentiva est basée en République tchèque, tandis qu’Opella est en France – est que les Français gardent encore un mauvais souvenir des pénuries de médicaments provoquées par la pandémie.
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