Jura – la plus petite des 17 grandes régions viticoles de France. (A-Tom/Getty Images).
- Les fortes pluies, la grêle et la moisissure ont détruit une grande partie des vendanges dans la région du Jura, dans l’est de la France.
- Le Jura, situé entre les célèbres régions viticoles de Bourgogne et de Suisse, est l’une des plus anciennes régions viticoles de France.
- Les estimations du gouvernement font état d’une baisse de 71 % des volumes de production de vin cette année.
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Les fortes pluies, la grêle et la moisissure ont détruit cette année une grande partie des vendanges dans la région du Jura, dans l’est de la France, laissant les viticulteurs dans des difficultés.
Le Jura, situé entre la célèbre région viticole de Bourgogne et la Suisse, est l’une des plus anciennes régions viticoles de France, avec environ 200 vignobles répartis sur 2 000 hectares.
L’altitude inhabituelle et le climat frais de la région confèrent à ses vins un goût distinctif, dont certains sont réputés, notamment le cépage blanc appelé « Vin Jaune ».
Cependant, cette année a eu un goût amer pour les viticulteurs puisque le Jura – la plus petite des 17 principales régions viticoles de France – a connu cette année une baisse spectaculaire de 71 % des volumes de production de vin, selon les estimations du gouvernement.
La cause principale est une période de gel en avril qui a détruit une grande partie des sarments de la vigne.
« Les vignes ont déjà développé des sarments de trois ou quatre centimètres de long », explique Benoit Sermier, 33 ans, viticulteur dans le Jura. « Les feuilles étaient très fines et cassantes, et les températures négatives les ont détruites, ce qui nous a fait perdre 60 % de la récolte. »
« Très peu rentable »
Même si la récolte de cette année devrait être de grande qualité, le manque de quantité a mis les viticulteurs dans une situation difficile. En effet, les hivers froids des années précédentes ne leur ont pas permis de constituer suffisamment de stocks de raisins pour les périodes de soudure, a expliqué Sermier, qui dirige une coopérative viticole locale.
Les viticulteurs ont également été durement touchés par les pluies incessantes du mois de juillet, qui les ont obligés à réappliquer des traitements protecteurs sur la vigne « tous les trois ou quatre jours », a expliqué Patrick Rolet, cultivateur de raisins bio et propriétaire d’élevage. « Je ne pense pas qu’un producteur de raisin se souvienne d’avoir vu autant de pluie », a-t-il déclaré.
Une humidité constante facilite également la propagation de l’oïdium, un champignon qui peut détruire des vignobles entiers.
« Par rapport aux 25 dernières années, nos pertes sont énormes », a déclaré Olivier Badoureaux, directeur du comité des vignerons du Jura.
Les volumes globaux de raisins français diminueront de près d’un cinquième cette année en raison de conditions météorologiques défavorables, a annoncé la semaine dernière le ministère français de l’Agriculture.
La production globale de vin devrait désormais chuter de 18 %, à 39,3 millions d’hectolitres.
A un peu plus d’un mois du début des vendanges, le ministère vise toujours jusqu’à 43 millions d’hectolitres.
Mais des conditions météorologiques « extrêmement défavorables » ont obligé à une révision, car l’ampleur des dégâts causés par le gel, la grêle et également la moisissure est devenue plus claire.
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« Conditions humides »
La région de la Charente, dans le sud-ouest de la France, a vu sa production de vin chuter de 35 % cette année, soit la plus forte baisse en volume de toutes les régions françaises.
Cela, selon le ministère de l’Agriculture, est dû à « un nombre plus faible de grappes de raisin » et « un manque de floraison dû aux conditions humides ».
Les pertes dans les régions du Val de Loire et de la Bourgogne-Beaujolais seraient également supérieures à la moyenne.
Dans le même temps, la production de champagne devrait diminuer jusqu’à 16 %, mais resterait environ 8 % au-dessus de sa moyenne des cinq dernières années.
L’impact des intempéries a été aggravé par les décisions des vignerons ces dernières années de réduire la taille des vignobles en réponse à la baisse de la consommation de vin en France, en particulier de vin rouge.
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