Aujourd’hui, jeudi, la France et ses partenaires européens ont officiellement annoncé leur retrait du Mali, soulignant qu’ils restaient attachés aux pays de la région du Sahel et du golfe de Guinée.
Paris et ses partenaires ont précisé dans un communiqué commun qu’avec les obstacles posés par le groupe militaire au pouvoir à Bamako, les conditions n’existent plus pour la poursuite effective de sa participation militaire à la lutte contre le terrorisme au Mali.
Il a ajouté dans un communiqué que le Canada et les pays européens travaillant avec l’opération Barkhane (France) et au sein du groupe spécial Takuba, ont donc décidé d’amorcer un retrait coordonné de la région du Mali de leurs installations militaires désignées pour cette opération.
« Nous n’avons pas échoué »
Pendant ce temps, le président français Emmanuel Macron a réitéré qu’il « rejette totalement » l’idée d’un échec de la France au Mali suite à la décision de Paris de retirer ses troupes du pays après neuf ans de lutte contre le terrorisme.
« Que se passera-t-il en 2013 si la France n’intervient pas ? Nous assisterons sûrement à l’effondrement de l’Etat malien », a déclaré Macron lors d’une conférence de presse à l’Elysée, soulignant que « notre armée a obtenu beaucoup de succès », y compris l’élimination. de l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique en juin 2020.
Troupes françaises au Mali (AFP)
Quant au retrait militaire, Macron a indiqué que les soldats européens participant au groupe des forces spéciales « Takuba » seraient repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes dans la région frontalière du Mali.
Il a expliqué que le retrait se ferait « de manière organisée avec les forces armées maliennes et la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) ».
À son tour, l’état-major français a révélé qu’entre 2 500 et 3 000 soldats français resteraient déployés dans la région du Sahel après leur retrait du Mali dans environ six mois.
Troupes françaises au Mali (AFP)
Le porte-parole de l’état-major général, le colonel Pascal Iani, a déclaré lors d’une conférence de presse à Paris que 4 600 soldats français étaient déployés dans les régions du Sahara et du Sahel, dont 2 400 au Mali, ajoutant : « D’ici la fin du retrait, leur nombre atteindra 2 500 à 3 000. »
Empêcher l’avancée des groupes extrémistes
Il est à noter que la France a une présence militaire depuis 2013 au Mali, qui a souffert de la propagation de groupes extrémistes dans d’autres pays de la région du Sahel.
Paris est intervenu pour stopper l’avancée de ces groupes, qui menaçaient Bamako, puis a organisé une grande opération dans la région pour combattre les extrémistes baptisés « Barkhane » et déployé des milliers de soldats pour combattre les deux branches d’Al-Qaïda et de l’Etat islamique.
Troupes françaises au Mali (AFP)
Cependant, malgré la victoire tactique, l’État malien et ses forces armées n’ont pas pu rétablir leur contrôle sur le territoire.
La situation est rendue plus dangereuse par le renversement du gouvernement malien lors de deux coups d’État en 2020 et 2021, qui ont conduit à la prise du pouvoir par le groupe militaire qui a refusé d’organiser des élections l’année dernière, et a capitalisé sur des sentiments croissants d’hostilité envers la France en la région.
Il convient de noter que 15 000 soldats de la Mission des Nations Unies (MINUSMA) sont déployés au Mali, et leur avenir est actuellement inconnu en raison de leur dépendance à l’appui important des Forces Barkhane.
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