Le milliardaire tchèque a fait valoir que son offre sur Atos fournirait rapidement des capitaux et une orientation forte à l’entreprise.
La société technologique française Atos, partenaire technologique officiel des Jeux olympiques d’été de Paris 2024, a suscité un intérêt considérable en matière d’acquisition de la part du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, également connu sous le nom de « Sphinx tchèque ». Cela a été réalisé en partenariat avec le hedge fund Attestor, ainsi qu’avec EP Group, le véhicule d’investissement de Kretinsky.
Kretinsky a également récemment lancé une offre publique d’achat sur la société britannique Royal Mail, citant parmi les principales raisons de cette offre une prestation de services décevante, des performances financières en baisse et la lenteur de la transformation globale.
Cependant, il a assuré à la société mère de Royal Mail, International Distributions Services (IDS), qu’elle soutiendrait l’entreprise à chaque étape de sa reconstruction et de sa transition vers un fournisseur de services postaux moderne.
Royal Mail n’a systématiquement pas réussi à atteindre ses objectifs de livraison de première et de deuxième classe à partir de 2019.
La dernière offre de Kretinsky sur Atos intervient à un moment où l’entreprise technologique française est lourdement endettée, alourdie par environ 5 milliards d’euros de dettes. L’entreprise a annoncé qu’elle aurait besoin d’environ 1,1 milliard d’euros si elle souhaite poursuivre ses activités l’année prochaine.
Kretinsky a soutenu son offre en affirmant qu’elle fournirait des capitaux rapides et faciles, ainsi que des orientations indispensables à Atos, ce qui l’aiderait à terme à se remettre sur les rails, avec une stratégie solide.
Atos a également reçu trois autres offres de rachat, de Bain Capital, qu’il a choisi de rejeter, d’un groupe de banques et d’obligataires de son propre groupe bancaire, ainsi que de Onepoint, en partenariat avec Butler Industries.
Pourquoi l’offre de Kretinsky sur Atos pourrait-elle être problématique ?
L’une des principales raisons pour lesquelles l’offre de Kretinsky sur Atos a pu poser certains problèmes est que le gouvernement français est assez opposé aux rachats étrangers, ayant exprimé ouvertement ses objections à d’autres offres étrangères, comme le projet de rachat de Danone par PepsiCo en 2005.
Outre le contrat technologique olympique de Paris, Atos détient actuellement plusieurs contrats publics importants, tels que l’exploitation de supercalculateurs pour la dissuasion nucléaire française, ainsi que des contrats militaires français.
Ainsi, la candidature de Kretinsky pourrait être soumise à un examen plus approfondi de la part des autorités françaises, ce qui pourrait retarder et compliquer considérablement les choses. Etant donné qu’Atos a suscité un intérêt significatif de la part d’autres sociétés pour une reprise, il pourrait choisir d’accepter l’une des autres options, si les complications juridiques liées à l’offre de Kretinsky durent trop longtemps.
Jean-Pierre Mustier, président d’Atos SE a déclaré dans un communiqué : « Je tiens à remercier chacune des parties qui ont soumis des propositions de refinancement qui ont été acceptées dans le cadre de notre processus de conciliation en cours. Je suis heureux de savoir que les principaux représentants du Les obligataires et les groupes de nos banques ont travaillé ensemble de manière constructive pour trouver une solution de refinancement pour Atos. »
Le directeur général d’Atos SE, Paul Saleh, a déclaré dans un communiqué : « Nous allons désormais travailler avec nos créanciers financiers pour trouver d’ici le 31 mai une solution qui leur soit acceptable et conforme aux paramètres que nous avons partagés.
« Je suis convaincu qu’un accord final pourra être conclu en juillet, qui garantira la continuité des opérations de nos clients et sera dans le meilleur intérêt des employés, clients, fournisseurs, créanciers, actionnaires et autres parties prenantes d’Atos. »
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