La France affrontera l’Espagne ce soir en demi-finale du Championnat d’Europe de football, et certains joueurs français pourraient sourire. Certains se sont tournés vers les réseaux sociaux au cours des dernières 24 heures, exprimant leur satisfaction face au succès électoral de la coalition de gauche.
« Félicitations à tous les Français qui se sont unis pour que ce beau pays qu’est la France ne soit pas gouverné par l’extrême droite », a déclaré Jules Koundé. Aurélien Tchouaméni, qui, comme Koundé, joue au football pour son club en Espagne, a qualifié ce résultat de « victoire du peuple ».
Ce n’est pas tout à fait vrai. Plus de personnes ont voté pour le Rassemblement national que pour tout autre parti : dix millions au total (36 %), contre 7,5 millions pour la coalition de gauche (25 %) et 7 millions pour l’alliance centriste de Macron (23 %). Mais parce que la gauche et les centristes ont travaillé ensemble pour bloquer le Rassemblement national au second tour, ils ont remporté le plus grand nombre de sièges au Parlement.
Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris Panthéon-Assas, estime que les électeurs du Rassemblement national se réveilleront lundi avec un sentiment de « frustration démocratique ».
Cela s’est maintenant transformé en colère. Les appels radiotéléphoniques ont été inondés d’hommes et de femmes en colère, et les journalistes s’aventurant au cœur du Rassemblement national ont connu une indignation similaire. « La défaite fait mal parce qu’on a l’impression de s’être fait voler la victoire… vaincu par ce qui semble n’être rien, par les mélenchonistes et les macronistes », a déploré un homme.
Le résultat du match de dimanche soir n’a pas été, comme le prétend Tchouaméni, une victoire du peuple ; mais plutôt une victoire pour certaines personnes, notamment celles qui vivent dans les villes. D’ailleurs, la fréquentation des matches de la France au Championnat d’Europe de cette année est en baisse de 15 % par rapport au tournoi de 2021. Certes, l’équipe n’a pas joué un football spectaculaire, mais l’incapacité de certains joueurs à garder pour eux leurs opinions politiques peut également être une conséquence. un facteur. « Cette tendance parmi les athlètes, les chanteurs et les artistes est de dire aux Français comment ils doivent voter… Les Français en ont assez de se faire constamment sermonner », a déclaré Marine Le Pen la semaine dernière.
Les partisans de Le Pen sont de plus en plus fatigués après dimanche soir. En fait, aucun Français n’aurait dû gagner cette semaine. Le mois dernier n’a pas eu un bon effet sur les Républicains.
Les campagnes électorales sont généralement négatives. Au lieu de parler honnêtement et courageusement des différents problèmes auxquels la France est confrontée, comme la crise du logement, de l’éducation, de la santé et de la précarité, sans parler de l’énorme dette du pays, les politiques passent beaucoup de temps à se critiquer sur des sujets insignifiants.
Ils le font toujours. Lundi, la députée des Verts Cyrielle Chatelain, membre de la coalition de gauche, a exigé une nouvelle « grève » pour garantir qu’aucun poste clé de l’Assemblée nationale ne tombe entre les mains d’un des 143 députés du Rassemblement national. Le Pen et son parti – qui est depuis dimanche le plus grand parti au Parlement – veulent-ils un poste ? Les parlements qui ne disposent pas de majorité fonctionnent rarement sans problème, en particulier ceux qui comprennent un grand nombre de députés issus de partis de gauche radicale. Un groupe de hauts dirigeants du monde des affaires a également exprimé ses craintes lundi quant à ce que l’avenir nous réserve, qualifiant le manifeste économique de gauche d’« étonnant et dangereux ».
Une grande partie de la riche bourgeoisie de Paris et d’autres villes a voté pour la gauche, un facteur important dans le résultat surprise de dimanche. Ils regretteront probablement leur choix dans les prochains mois. C’est leur argent qui a été visé par Jean-Luc Mélenchon. La plupart des électeurs du Rassemblement national ne sont pas assez riches pour s’inquiéter de ce que la gauche pourrait faire à leur richesse ; ils ont d’autres problèmes.
Dans l’Yonne, le département où je vis, les pluies incessantes de cette année ont endommagé les sols, retardant les récoltes des agriculteurs. Un article paru le mois dernier dans un journal local prévenait que « socialement, il y a toujours de la colère et de la mobilisation ». [farmers in] Février est loin d’être oublié. Cette phrase devrait faire frémir la classe dirigeante.
Avec l’amélioration du temps, le fermier de mon voisin a passé le week-end à faire du foin et hier il était de retour aux champs. Comme 268 autres personnes de ma communauté rurale, il a voté pour le Rassemblement national (sur 513 suffrages exprimés), le Parti socialiste arrivant en deuxième position avec 122 voix.
Jules Koundé avait raison de qualifier la France de « beau pays », mais sa classe politique était laide. Les résultats des élections de dimanche ont plongé le pays dans le chaos. Les gagnants ne sont pas le peuple, mais les carriéristes hypocrites et égoïstes qui se font passer pour des politiciens. Ils ne sont pas intéressés par LibertéIndonésien: ÉgalitéIndonésien: fraternité; ils ne s’intéressent qu’à eux-mêmes.
À voir en intégralité sur Spectator TV :
« Faiseur de troubles. Communicateur. Incapable de taper avec des gants de boxe. Défenseur typique du café. »