Climat et santé : anticiper l’avenir des maladies vectorielles en France

L’impact du changement climatique sur l’émergence de maladies est bien connu. C’est particulièrement vrai pour les maladies transmises par les insectes hématophages, dont le moustique tigre est désormais un vecteur largement connu en France métropolitaine. La Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale collabore avec l’Institut Pasteur pour lutter contre cette maladie, dans le cadre de son engagement en faveur des intérêts publics et régionaux.

Le changement climatique, la mondialisation et les mouvements de personnes et d’animaux augmentent le risque de propagation de ces maladies dites « vectorielles », que l’on trouve généralement dans les régions tropicales et subtropicales. Par exemple, la dengue et le chikungunya, qui ne sont généralement présents que dans les régions tropicales, sont désormais signalés dans le sud de l’Europe. En France, les alertes printanières sur les dangers des petits insectes se nourrissant de sang humain deviennent chaque année plus systématiques.

De nombreuses maladies à transmission vectorielle sous nos latitudes…

Si certaines de ces maladies sont connues depuis longtemps sous nos latitudes, comme la maladie de Lyme transmise par les tiques, la plupart d’entre elles – paludisme, dengue, Zika, fièvre hémorragique de Crimée-Congo, fièvre jaune… – peuvent paraître lointaines. Cependant, ces maladies sont en réalité plus proches qu’on ne le pense, car elles sont transmises par des insectes vecteurs qui profitent de la mobilité humaine, des températures plus chaudes et des changements dans notre habitat pour étendre leur portée. Les risques liés aux maladies qu’ils transmettent augmentent automatiquement. Face à ces nouveaux enjeux, l’expertise de l’Institut Pasteur dans les maladies à transmission vectorielle est ancienne et reconnue mondialement…

Lire le dossier spécial : Maladies à transmission vectorielle : moustiques, tiques, mouches piqueuses… jusqu’où se propagent-elles ?

Été 2024 : moustique tigre et dengue sous surveillance

Alors que le moustique tigre est désormais présent dans 78 départements français, l’équipe d’Anna-Bella Failloux de l’Institut Pasteur a montré qu’il pouvait transmettre les virus de la dengue, du chikungunya et du Zika, un fait désormais confirmé par la détection en routine de véritables cas en France.

En 2024, le nombre de cas importés de dengue en Île-de-France va fortement augmenter, et à l’approche des Jeux olympiques, où de nombreux visiteurs internationaux sont attendus – notamment en provenance de pays où la dengue est endémique – la vigilance est de mise.

Lire le communiqué de presse « JO : combien de jours faut-il aux moustiques du Grand Paris pour transmettre les arbovirus et quelles précautions ? »

La Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale et l’Institut Pasteur luttent contre les maladies à transmission vectorielle

Parmi les nombreux projets de recherche actuellement en cours à l’Institut Pasteur, l’un étudie des dizaines de milliers de moustiques collectés dans chaque région de France, mesurant leur densité et leur capacité à transmettre environ 13 virus différents en prévision de leur émergence. A terme, les données collectées serviront à élaborer des cartes des risques épidémiques pour orienter les décisions prises par les autorités sanitaires.


Ce travail a été soutenu par la Fondation Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Nous tenons à le remercier pour son grand soutien et son engagement envers notre travail.

Rochelle Samuel

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