La plus haute autorité constitutionnelle française a rejeté jeudi plus d’un tiers des articles d’un projet de loi controversé sur l’immigration adopté sous la pression des groupes d’extrême droite et d’alt-right.
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La décision du Conseil constitutionnel rejette principalement les mesures du projet de loi qui durcissent l’accès aux prestations sociales et au regroupement familial, ainsi que la mise en œuvre des quotas d’immigration fixés par le Parlement.
Ils ont soutenu la majeure partie du projet de loi initialement proposé par le gouvernement du président Emmanuel Macron, mais ont critiqué les ajouts controversés réalisés sous la pression des groupes d’extrême droite et d’extrême droite.
Parmi les politiques rejetées figuraient celles qui rendaient plus difficile pour les immigrés de faire venir leur famille en France et limitaient leur accès à l’aide sociale. Le projet de loi renforce également la capacité de la France à expulser les étrangers jugés indésirables.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin a salué cette décision.
« Le Conseil constitutionnel a approuvé tous les projets de loi du gouvernement », a-t-il écrit sur X, son compte Twitter officiel.
Mais Jordan Bardella, président du parti d’extrême droite Rassemblement national, a critiqué ce qu’il considère comme « un coup d’État mené par des juges, avec le soutien du président ».
Il a appelé à un référendum sur l’immigration comme « la seule solution ».
Même si le tribunal rejette les amendements les plus radicaux, ils pourront toujours être acceptés ultérieurement dans le cadre d’une autre loi.
Le « cadeau » de Macron aux groupes d’extrême droite
Des groupes qui considèrent la loi comme contraire aux valeurs françaises – et comme un cadeau pour l’extrême droite de plus en plus influente – ont organisé des manifestations avant la décision devant le Conseil constitutionnel, en face du musée du Louvre, dans le centre de Paris. D’autres manifestations étaient également prévues et la police parisienne a déployé ce jour-là des mesures de sécurité particulières.
Les manifestants ont accusé le gouvernement d’avoir cédé aux pressions du parti d’extrême droite du Rassemblement national de Marine Le Pen pour faire adopter la loi au Parlement. Quelque 75 000 personnes ont manifesté dimanche dans toute la France contre cette loi et ont exhorté Macron à ne pas la promulguer.
Ce conflit survient dans un contexte de tensions à travers l’Europe autour de la migration et alors que les partis de droite anti-immigration gagnent en popularité à l’approche des élections au Parlement européen de juin.
Macron s’est orienté de plus en plus à droite, notamment sur les questions de sécurité et d’immigration, depuis qu’il a pris ses fonctions sur une plateforme centriste et pro-entreprises.
(FRANCE 24 avec AFP et AP)
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