Image fournie avec l’aimable autorisation de PBS NewsHour
New Delhi: Le 8 mars, la France est devenue le premier pays au monde à reconnaître l’avortement comme un droit constitutionnel. Si l’interruption de grossesse est légale dans de nombreux pays européens, la France va encore plus loin en reconnaissant l’avortement comme un droit constitutionnel.
Une cérémonie haute en couleur, qui s’est déroulée à Paris, a marqué l’occasion, qui a été le point culminant de la journée de la femme.
Le Parlement français a approuvé l’amendement avec un soutien massif, de nombreux législateurs de droite ayant également soutenu la loi.
Les amendements constitutionnels français ont reçu les éloges des défenseurs des droits des femmes du monde entier.
Emmanuel Macron, le président optimiste de la France, soutient également l’inclusion du droit à l’avortement dans la Charte de l’Union européenne. Cependant, la proposition du président français pourrait se heurter à une forte résistance au sein de l’UE, car plusieurs pays, notamment ceux à majorité catholique, interdisent l’avortement.
Lois sur l’avortement dans le monde
En juin 2022, les groupes anti-avortement ont remporté la victoire aux États-Unis lorsque la Cour suprême a annulé l’arrêt Roe V. Wade de 1973, qui garantissait un droit constitutionnel à l’avortement.
Depuis lors, au moins 21 États américains ont pris des mesures pour interdire ou limiter l’avortement.
Bien que la plupart des pays autorisent l’avortement, la plupart l’autorisent sous certaines conditions. Dans le monde, 22 pays ont mis en place une interdiction totale de l’avortement.
Les anti-avortement du monde entier ont plaidé en faveur de restrictions légales ou d’interdictions des procédures d’avortement, considérant que l’interruption de la vie humaine est moralement répréhensible. Les catholiques romains et certains groupes protestants évangéliques s’y opposent fermement.
En 2012, Savita Halappanavar, une dentiste indienne vivant en Irlande, est décédée d’une septicémie après que sa demande d’avortement ait été rejetée pour des raisons juridiques.
Sa mort a déclenché un débat sur les droits reproductifs des femmes dans ce pays à majorité catholique romaine, déclenchant un mouvement en faveur des droits à l’avortement.
Lors d’un référendum en 2018, le peuple irlandais a voté à la majorité des deux tiers en faveur de la légalisation de l’interruption médicale de grossesse.
En Inde, les conditions socio-économiques sont essentielles
Si Savita Halappanavar, enceinte de 17 semaines, avait été dans son pays d’origine, elle aurait pu survivre puisque la loi de 1971 sur l’interruption médicale de grossesse (MTP) autorise l’avortement jusqu’à 20 semaines de gestation.
Désormais, la loi modifiée autorise l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse pour les survivantes d’un viol.
Les modifications de 2021 couvrent également les femmes célibataires.
Cependant, en 2023, la Cour suprême indienne a autorisé une survivante d’un viol du Gujarat à interrompre sa grossesse de 27 semaines, annulant ainsi l’ordonnance de la Haute Cour du Gujarat rejetant sa demande.
En effet, depuis l’amendement de 2021 à la loi MTP, il n’y a plus de délai pour procéder à un avortement si le fœtus présente des anomalies. La décision finale à ce sujet sera prise par une commission médicale composée d’obstétriciens, de pédiatres, de radiologues et de médecins nommés par le gouvernement de la région.
En 2017, la Cour suprême a reconnu le droit constitutionnel des femmes de faire des choix en matière de procréation, dans le cadre de la liberté personnelle en vertu de l’article 21 de la Constitution indienne. Le décret reconnaît les décisions en matière de sexualité et de procréation comme des aspects clés de la liberté personnelle.
Un membre de la cellule médico-légale de la King George Medical University (KGMU) a raconté : Mooknayak, « Tous les cas d’avortement doivent être signalés au CMO (Bureau du Ministre en chef), où sont conservés les dossiers. Toutefois, les cas de viols et d’avortements sur mineures doivent être signalés à la police car il s’agit d’affaires médico-légales.
Droits reproductifs
Les droits reproductifs des femmes couvrent un large éventail de droits allant de l’accès à la contraception aux droits, au traitement de fertilité, aux services de grossesse, etc. La question de l’avortement divise depuis longtemps les communautés du monde entier. En fait, même les militants des droits des femmes semblent avoir des opinions différentes concernant le droit à l’avortement.
La plupart des militantes estiment que le droit à l’avortement est un droit indispensable et constitue le fondement des droits reproductifs, qui constituent la base de l’autonomisation des femmes.
En 1994, la Conférence internationale des Nations Unies sur la population et le développement (UNPIN 1994) a envisagé de faire des droits des femmes et de leur santé reproductive un sujet central dans les efforts de développement économique et politique nationaux et internationaux.
Le rapport souligne également que la santé reproductive et l’autonomisation des femmes sont interdépendantes et que toutes deux sont importantes pour le progrès social.
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