Par Antoine AGASSE
Un barman français a le vent en poupe après s’être imposé comme un expert en pédicure de porc.
Carole Germain n’a jamais été aussi occupée, sillonnant la France avec son chien de compagnie, Couscous, dans une camionnette pour panser les défenses et les sabots des porcs les plus choyés du pays.
« C’est fou. Je pensais que j’étais le seul à monopoliser le canapé. Mais il y en a des milliers », explique cet homme de 46 ans qui tient un bar-tabac dans le port de Brest en Bretagne, dans l’ouest de la France.
Couscous, qui pesait 60 kilogrammes (132 livres), dormait également dans son lit.
« En fait (à sa connaissance), je dors dans son lit et si je bouge trop, il renifle et me pince même », rigole-t-il.
Germain – qui a également deux dogue italiens – a adopté son cochon en 2020 pour le voir prendre plus de place dans le petit appartement au-dessus de son bar.
Bientôt, ses défenses et ses sabots ont également eu besoin d’être parés, c’est pourquoi il a réalisé la nécessité d’une pédicure pour porc.
« Au bout d’un certain temps, ils sont devenus si gros que le pauvre cochon est devenu très déformé », a-t-il expliqué à l’AFP.
« Il n’y a pas longtemps, j’ai coupé une défense qui poussait de trois centimètres sur la joue de l’animal. »
– Pas pour les âmes sensibles –
Germain – qui prétend être le premier podologue porcin de France – a suivi une formation aux Pays-Bas et a commencé à exercer à temps partiel.
Mais il dit que le besoin est si grand – après avoir soigné 43 porcs à la fois dans le sud de la France – qu’il vend désormais son bar pour se consacrer à plein temps à la pédicure des porcs.
Cependant, ce n’est pas un travail pour les âmes sensibles.
Germain a dû retourner Scooby, un énorme cochon noir de 80 kilos sur le dos, pour lui faire un soin de beauté dans la banlieue de Brest, une opération réalisée après de nombreuses manifestations de porcs.
Mais il est moins violent lorsque ses ongles et ses crocs sont soigneusement coupés.
« Il est prêt pour la plage », plaisanta Germain tandis que Scooby sautait de haut en bas avec un nouvel élan dans sa démarche.
« Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu faire un de ses sprints », a déclaré Yann L’Heveder, maître de Scooby, contrôleur aérien qui a acheté le cochon pour sa fille pour ses 10 ans.
« Cela devait être comme s’il y avait des cailloux dans nos chaussures. » — Agence France-Presse
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