Mais le président français Emmanuel Macron a pris des mesures fermes, insistant sur le fait qu’une telle expansion géographique risquerait d’éloigner trop la mission de l’alliance de sa focalisation initiale sur l’Atlantique Nord.
« Nous ne le soutenons pas en principe », a déclaré vendredi à la presse un responsable de l’Elysée. « En ce qui concerne le bureau, les autorités japonaises elles-mêmes nous ont dit qu’elles n’y étaient pas particulièrement attachées. »
Le responsable français a insisté sur le fait que l’OTAN est géographiquement limitée à l’Atlantique Nord. « OTAN signifie Organisation du Traité de l’Atlantique Nord », a déclaré le responsable, ajoutant que les articles 5 et 6, qui sont au cœur de l’alliance, sont « géographiques ».
Les projets de l’OTAN d’ouvrir son premier bureau en Asie surviennent dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant le comportement maritime et aérien agressif de la Chine à l’égard des forces taïwanaises et américaines dans la région. Comme la France, la Chine s’oppose également à cette idée.
« Nous avons vu l’OTAN déterminée à se rendre dans la région de l’Est, à s’ingérer dans les affaires régionales et à inciter à la confrontation du bloc », a déclaré le mois dernier le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin. « La majorité des pays asiatiques… s’opposent à l’émergence de blocs militaires dans la région. Ils n’apprécient pas les efforts de l’OTAN en Asie.
Alors que d’autres alliés de l’OTAN seraient également préoccupés par le nouveau bureau, trois diplomates européens familiers avec les négociations en cours ont reconnu que la plus forte opposition venait de la France.
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