Tout en naviguant dans un réseau complexe d’intérêts, Macron s’est retrouvé à faire des compromis politiques qui ont affaibli la force de ses promesses initiales.
La clarté initiale du mandat de trois ans a cédé la place à de vagues promesses et à des délais prolongés. Les critiques affirment que le président a choisi de donner la priorité à la stabilité politique à court terme plutôt qu’à la santé environnementale à long terme de son pays. En 2020, la France a choisi de restreindre partiellement l’usage du glyphosate s’il existait d’autres alternatives.
À ce jour, le Luxembourg est le seul pays de l’Union européenne à interdire le glyphosate au niveau national. Mais c’est interdit levé plus tôt cette année après une contestation judiciaire intentée par Bayer.
Les règles du jeu
Le vote de jeudi sur l’expansion du glyphosate dépend de la décision de l’Allemagne et de la France, qui sont toutes deux en mesure d’influencer le résultat par un vote « non ». En s’abstenant et en transférant la responsabilité à la Commission, les deux pays se sont protégés d’éventuels conflits avec leurs lobbys agricoles et agrochimiques.
Le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, du Parti Vert, s’était engagé à rejeter la proposition de prolongation, mais a été contraint de s’abstenir en raison des divisions au sein de la coalition des trois partis de centre-gauche à Berlin.
Son homologue français, Marc Fesneau, avait préconisé une période de prolongation plus courte de sept ans, sur le modèle de l’approche du pays consistant à éliminer progressivement le glyphosate si des alternatives étaient disponibles – mais la proposition a été jugée peu pratique par la Commission.
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